Le Directeur lillois de l’unité opérationnelle SNCF a annoncé aux dix-huit contrôleurs SNCF la suppression de la résidence d’Hirson. Contrairement à son appellation, il ne s’agit pas d’un logement pour les cheminots, mais d’une prise de fonction durant laquelle les agents réalisent leurs écritures, le versement des amendes ou des billets pris dans les trains, leurs approvisionnements, la recharge du matériel de contrôle, le passage des consignes de sécurité, mais, également par la présence en gare pour l’accueil en gare et la vente des billets de régularisation.
Dans un courrier adressé à Xavier Bertrand lui demandant d’empêcher ce démantèlement, Jean-Jacques Thomas explique que la fermeture annoncée obligera les dix-huit agents à se rendre à leurs frais d’Hirson à Aulnoye (42 km et 55 minutes de trajet). « Là, ajoute le Maire d’Hirson, un taxi affrété par la SNCF les ramènera à…Hirson pour prendre le TER qui est susceptible de les conduire à Laon ou de les renvoyer à…Aulnoye. De plus, pour une prise de service à 3h à Aulnoye, les personnels quitteront Hirson à 2h ! En termes d’économies et de vie familiale, cette décision est proprement aberrante ».
« Des dysfonctionnements internes expliquent-ils cette décision ? » s’interroge encore Jean-Jacques Thomas. Aucunement ! Avec les contrôleurs hirsonnais présents sur place, le H00 est respecté et aucun retard ne fut enregistré au départ de la gare thiérachienne. Mieux les recettes enregistrées par les contrôleurs hirsonnais s’avèrent proportionnellement importantes. Non, faute de contrôleurs, le véritable risque porte sur la disparition induite d’un certain nombre de trains et la fragilité des lignes au départ d’Hirson. En cas d’intempéries, faute de l’arrivée des contrôleurs, les trains resteront à quai. Les usagers également ».