A HIRSON, L’HOMMAGE RÉPUBLICAIN (ÉGALEMENT) RENDU À L’ANCIEN PRÉSIDENT.
Hier, comme dans la quasi-totalité des communes de France, la Municipalité hirsonnaise a rendu hommage à l’ancien Président de la République. Salle de l’Eden, Jean-Jacques Thomas a d’abord salué la mémoire de l’Homme d’État élu neuf fois Député, sept fois Ministre, Maire de Paris pendant 18 ans, deux fois Premier Ministre et deux fois Président de la République. Pour le Maire d’Hirson, au-delà des différences et, parfois, des divergences politiques, Jacques Chirac restera « une étonnante force de vie, avec un intérêt sincère des autres, et une confiance qui lui permit de renverser les obstacles politiques les plus hauts, les plus solides ».
Devant son portrait, le personnel municipal observa, lui aussi, une minute de silence après qu’aient été rappelées sa non intervention en Irak en 2003, la condamnation du régime de Vichy et, sur la scène internationale, la prise de conscience environnementale avec sa formule de « La maison qui brûle », l’opposition à la peine de mort et à l’Extrême-Droite, et son soutien au droit à l’avortement. Ce jour de deuil national fut donc l’occasion de mettre en exergue ce que Jean-Jacques Thomas a qualifié d’homme de paradoxes qui répugnait à afficher son attachement à la culture.
« Républicain et européen, homme de terroir, rappela-t-il encore, il est loin de plusieurs élus hors-sol qui lui succéderont ». « Opposé à plusieurs de ses politiques et à ses gouvernements, se souvient encore le Maire d’Hirson, j’ai cependant voté pour lui au second tour de la Présidentielle de 2002, regrettant qu’avec ses 82,1 %, il n’ait pas constitué un Gouvernement d’union nationale face au FN ». « Pensons à lui, conclut-il, à la France d’hier, qu’avec d’autres, il incarnait. Avec une empathie pour les Français que nous devons lui reconnaître ».