JEAN-JACQUES THOMAS : « SE SOUVENIR, SANS OUBLIER, NI INSTRUMENTALISER ».
Depuis le 16 octobre 1977, le cimetière de Notre-Dame de Lorette abrite le corps du soldat inconnu de la guerre d’Algérie. Chaque année à Hirson, comme du reste le 19 Mars, date du cessez-le-feu, les associations d’anciens combattants commémorent avec la Municipalité cette inhumation chargée de symboles. D’ailleurs, devant la stèle érigée par la Municipalité hirsonnaise en 2004, Jean-Jacques Thomas a rappelé les raisons qui président à un tel rassemblement.
« Commémorer, expliqua-t-il, c’est redonner un sens aux faits, mais c’est, tout autant, redonner un sens aux mots et aux maux, à l’existence même des victimes hirsonnaises, civiles et militaires, appelés du contingent et gendarmes mobiles ». Pour le Maire d’Hirson, dédié à la mémoire de celles et ceux tombés, le monument hirsonnais rappelle que cette guerre n’a jamais voulu dire pas son nom, même si elle en comportait toutes les horreurs.
Après le dépôt de gerbes et le message lu par Bruno Alessandri, au nom des anciens d’AFN, l’élu hirsonnais donna le sens du rassemblement qu’il présidait « en honorant toutes les douleurs, en reconnaissant toutes les souffrances et nous souvenant de la tragédie algérienne, sans l’instrumentaliser, ni omettre le contexte de l’époque ». Avec courage, 1,5 million de jeunes Français ont abandonné leurs études, leur métier et leur famille pour partir en Algérie. 250 000 ne sont jamais revenus. 65 000 ont rentrés blessés dans leur chair et leur esprit. 2788 civils sont morts.