La maladie finirait par avoir raison de son courage. Même s’il savait l’issue inéluctable, dans son domicile saint-michellois, Jacques Raguet s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à bientôt 88 ans. Ses différentes campagnes lui ont déjà valu de recevoir la Médaille militaire, la Médaille d’or de la Société nationale d’entraide (notre photo) la Croix du combattant volontaire et d’être élevé au grade de Chevalier dans l’Ordre national du mérite. Il est vrai que dès avril 1952, il est appelé en Allemagne puis désigné pour l’Indochine et Saïgon deux ans plus tard avant de retrouver l’Allemagne en 1956. En 1960, il reprend du service en Algérie avant de revenir à Reims à la fin de la guerre. Sa carrière en métropole l’amène jusqu’au grade de major obtenu en 1979. Cependant, il était dit que Jacques Raguet terminerait en 1987 là où il a débuté : en Allemagne.
Cependant, le retraité poursuit ses engagements pour prendre la tête de la section saint-michelloise des Médaillés militaires, poste qu’il occupera six années durant. Militant socialiste, il rejoint, également, le Conseil municipal de Maurice Brugnon. Passionné d’Histoire, il ne résiste ni à l’appel de Jean Leurquin pour occuper la trésorerie des Amis de l’abbaye et sortir de l’oubli les anonymes des combats de mai 1940. Avec Claude Girault, Roger Dutry et Jean-Jacques Thomas, il s’investit dans l’édification du monument érigé au pied des blockhaus de la Ligne Maginot. En 2016 (notre photo), il était encore présent au Carrefour de l’étoile pour rendre hommage aux soldats de mai 1940.