JEAN-JACQUES THOMAS : « LES FOURS CRÉMATOIRES NE SERONT JAMAIS UN DÉTAIL DE L’HISTOIRE ».
« Qui, en ce monde, peut répondre à la terrible obstination du crime, si ce n’est l’obstination du témoignage ? ». Devant la tenue marquée du triangle rouge d’Adolphe Wallez, déporté à partir de septembre 1944 à Oranienburg – Sachsenhausen, dans ce camp ouvert dès 1936, Jean-Jacques Thomas en appela à Albert camus et aux « insupportables agonies, souvent silencieuses parce qu’étouffées » de ces cinq millions de femmes, d’hommes et d’enfants partis et jamais revenus.
Après s’être avoir fleuri en compagnie du Commandant Kippeurt, du Major Duprez, de Caroline Maâreche-Hermain et s’être inclinés devant le costume rayé également marqué du matricule 97 911, le Maire d’Hirson rappela ces « témoignages si terrifiants qu’à leur retour des univers concentrationnaires, les survivants ont préféré se taire, incapables de raconter l’indicible ». « Incapables, ajouta-t-il, d’expliquer comment l’humanité s’est faite bestialité. Comment la vérité fut, au départ, difficile à croire. Et pourquoi, elle est, parfois même, niée ».
C’est donc au nom de cette obstination républicaine du témoignage, de tous les enfermé de force dans un wagon à bestiaux, que Jean-Jacques Thomas réaffirma qu’à Hirson « les fours crématoires ne seront, jamais, un détail de l’Histoire et nulle idéologie ne peut y attenter. Seule, doit triompher, aujourd’hui et demain, la fraternité universelle ».
AU NOM DE L'OBSTINATION DU TÉMOIGNAGE