DISPROPORTIONNÉS PAR LA TAILLE, ASSOCIÉS DANS LES RÉPERTOIRES : L’ORGUE ET LA FLÛTE SÉDUISENT.
Même au pied-levé, la centaine de spectateurs présente en l’église Notre-Dame n’a pas boudé son plaisir par le remplacement de la flûtiste Charlotte Berthomé par Adélaïde Baranger. Avec l’organiste Pierre Quéval, la concertiste a livré une prestation exceptionnelle. A Hirson, les deux virtuoses ont rendu un hommage aux grands maîtres de la musique romantique en réinterprétant des œuvres, pour la plupart, jouées sur clavecin, au piano ou par un orchestre. Bach figurait, bien évidemment, au programme de l’après-midi avec un extrait de sa sonate pour flûte et clavier. Né à Liège mais naturalisé français au XIXe siècle, César Franck fut choisi pour sa Pastorale extraite des six pièces composée pour orgue.
Le Concertino de Cécile Chaminade pour flûte était, initialement, prévu avec un orchestre. L’orgue hirsonnais révéla sa dimension tout comme l’extrait de la cinquième symphonie pour orgue de Charles-Marie Widor. Avec son prélude de « L’après-midi d’un faune », Claude Debussy rappela, pour sa part, l’importance de l’avant-garde musicale tandis qu’extraite des pièces pour orgue, la berceuse, de Louis Vierne souligna quel compositeur complet fut ce professeur, organiste, interprète, improvisateur et l’un des premiers à faire entendre l’orgue sur un disque. Éclectique ce panorama dominical fut l’occasion de mesurer l’importance du répertoire associant ces deux instruments disproportionnés par leur taille avec les trois mouvements justement pour flûte et orgue de Jehan Alain.