BATAILLE DE MONDREPUIS : UNE PIERRE SUPPLÉMENTAIRE APPORTÉE À L’ÉDIFICE DE LA MÉMOIRE.
Jean-Jacques Thomas aime à la rappeler. Dans une guerre, seule la victoire est belle et la France a, toujours, éprouvé les plus grandes difficultés à faire le deuil de ses défaites. En 1940, la bataille de France fut de celle-là. Du 16 au 17 mai, à Mondrepuis, cinquante-trois soldats français et sept ennemis y laisseront la vie. L’église du village et plusieurs habitations seront détruites. Le sacrifice du 25e régiment de tirailleurs algériens fut, lui aussi, passé sous silence. Un oubli réparé par l’inauguration de la stèle sur laquelle sont gravés le nom des victimes.
83 ans après les faits, autour de cinq valeurs fondamentales que sont, pour lui, le devoir de la construction européenne, la réconciliation des peuples, l’humanisme, la justice sociale et la France, Maire de Mondrepuis, Fabien Coquelet a tenu à honorer les combattants chargés de défendre la commune. « Ils ne purent éviter, rappela-t-il que Mondrepuis ne devienne allemand durant quatre ans et demi, mais ils ont donné leur vie pour un idéal ».
L'élu de s’interroger : « A quoi pensaient-ils ces jeunes soldats le regard fixé du clocher qui émergeait peu à peu de la brume ? A leur vie si courte ? N’oublions jamais que beaucoup d’entre eux venaient de l’autre côté de la Méditerranée pour nous défendre ». Face aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’avenir de l’humanité, l’inauguration du monument de Mondrepuis se veut donc une pierre supplémentaire apportée à l’édifice de la mémoire.