DÉPORTATION A BUIRE : « POUR QUE LES FOURS CRÉMATOIRES NE DEVIENNENT JAMAIS UN DÉTAIL DE L’HISTOIRE ».
Voici 77 ans, prenait fin le système concentrationnaire et génocidaire nazi dont le monde découvrait l’horreur, à mesure de la progression des armées alliées et des récits des survivants. Ce système fut l’instrument de la destruction d’une grande partie des populations juives et tsiganes d’Europe. Il fut aussi le lieu de détention et de martyre de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, déportés pour leur résistance à l’occupant, pour des raisons politiques, du fait de leurs origines, de leur religion, voire de leur orientation sexuelle, ou dans le cadre de rafles de représailles.
A Buire, la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation fut, comme à l’habitude, organisée en deux temps avec une gerbe déposée par Maurice Demeaux et Jean-Jacques Thomas au pied de la stèle érigée en mémoire des cheminots morts pour la France. Place du 19 mars, le Maire de Buire souhaita qu’un tel génocide ne se reproduise plus tandis que le Président des Trois-Rivières rappela que « si c’était hier, ça pourrait être demain et, qu’à l’époque, si la responsabilité nazie demeure pleine et entière, le Gouvernement de Vichy ne saurait être exonérée de la sienne ».
Jean-Jacques Thomas de s’interroger : « Comment en est-on arrivé là ? Comment l’Allemagne, nation de culture et terre de Gœthe a-t-elle pu basculer dans une telle barbarie ? ». Cette question indissociable de leur réadaptation au retour des camps, beaucoup de Déportés se la sont posée. De conclure : « Nous devons sans cesse nous la poser pour que les fours crématoires ne deviennent jamais un détail de l’Histoire ».