AVEC KIT ARMSTRONG ET SES AMIS, LA MUSIQUE DE CHAMBRE SE PARTAGE.
Est-ce que la grande musique des siècles derniers a été imaginée et composée pour un lieu particulier, voire, toujours, pour un instrument ? Une œuvre est-elle forcément créée pour être jouée dans une grande salle, sur une scène surélevée ? En s’interrogeant, chez lui, samedi soir, lors d’une sixième édition de son Printemps-automnal, Kit Armstrong rappela que la musique de chambre était d’abord destinée à un cercle restreint, familial ou convivial pour s’apprécier entre amis.
Ce week-end, ses amis, le pianiste les avaient conviés en son église pour écouter les belles pages des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Sur scène, Sophie Dervaux, l’une des meilleures bassonistes mondiales, basson solo de l’Orchestre philarmonique, de Vienne, mais également, trois concertistes et professeurs du conservatoire hirsonnais, Hannah Reksi-Sata, soprano, Frédéric Bernard, guitariste, et Igor Kiritchenko, violoncelliste.
Avec un talent consommé et une humanité consacrée, capable d’interpréter l’après-midi une pièce découverte le matin même ; avec ses chambristes Kit Armstrong n’en a pas, pour autant, boudé l’opéra avec, le samedi, « La flûte enchantée » avec Hannah Reksi-Sata, en « Reine de la nuit » et, le lendemain, « Sempere Liberia », de la Traviata.