GARDES DES MÉDECINS HOSPITALIERS, JEAN-LOUIS BRICOUT DEMANDE DES GARANTIES AU MINISTRE.
Dans trois semaines, l’embauche à l’hôpital de médecins intérimaires deviendra, sinon impossible, du moins très difficile. A partir du 3 avril, en effet, toute rémunération dépassant le plafond de 1 170 € bruts, soit 913 € nets, pour 24 heures de garde et 38,04 € de l’heure y compris la nuit, sera rejetée par le comptable public. D’abord décalée, l’entrée en vigueur de la loi Rist – pour équitable qu’elle soit – fragilisera un peu plus les services d’Urgences des établissements hospitaliers implantés dans des zones sous-dotées et dans des hôpitaux souffrant déjà de pénurie médicale.
Dans ces secteurs de plus en plus nombreux, faute d’attractivité suffisante, l’intérim médical demeure, aujourd’hui encore, un mal nécessaire. Si une régulation permettrait de lutter contre toutes formes de dumping médical, l’application de la loi Rist verra de nombreux praticiens abandonner leurs gardes, accentuant, de fait, l’actuelle précarité sanitaire. Voire, à opter pour le secteur privé où les mesures de régulation ne s’appliquent pas.
Dans une question écrite adressée à François Braun, le Ministre de la santé de la prévention, Jean-Louis Bricout lui demande que lui soit communiqué « le résultat des études d’impact des futures mesures dans les hôpitaux contraints d’en appeler à l’intérim et d’accorder des moyens pour, qu’en cas de menaces de fermetures des services hospitaliers, la continuité de la permanence de soins soit assurée ». Le Député de Thiérache demande également « que les hôpitaux de proximité disposent de moyens supplémentaires pour que les médecins s’y engagent durablement ».