A ANY-MARTIN-RIEUX, SANS BÉMOL, LE JAZZ FAIT SWINGUER LES MOTS.
Triple première ce mardi soir à Any-Martin-Rieux avec le lancement de la 19e édition du Festival de jazz, la décentralisation du rendez-vous hirsonnais hors des murs de la salle de l’Eden et, enfin, avec la sortie de leur EP six titres, « Bazar et Bémols » ont fait souffler un vent de fraîcheur chez Carine Vandersypt, ravie d’accueillir son collègue hirsonnais et, surtout, de constater que le public avait répondu présent. Jean-Jacques Thomas et son équipe étaient, tout aussi, satisfaits d’avoir gagné ce pari décentralisé.
Transformée, la salle des fêtes était, en effet, comble aux premiers accents du jeune groupe parisien qui, outre les titres de ses trois premiers albums fêta, comme en fin de semaine dans une salle de la Capitale, sa dernière production.
Les quatre musiciens – banjo, contrebasse, guitares, batterie, percussions, trompette - et les trois chanteurs se complètent étonnement. Ils aiment tellement les mots qu’ils les font classiquement rimer, mais, surtout, chanter.
Avec un final et rappel auxquels contribuent vocalement le public, le quatuor enchaîne, fait swinguer les titres et les rimes. De la bulle époque à la fécondation in vitro en passant par son petit cœur en miettes ou le fruit du bazar, les quatre garçons taillent les mots comme des crayons de couleurs. « Vive l’art et les Arnésiens » : leur jazz des mots n’exclut pas l’humour.