SAINS-RICHAUMONT : LE PUBLIC RAVI DE (RE)VOIR TOURNER LES MOULINS DE SON CŒUR.
Entre père et fils, le lien filial est souvent fort. Entre Michel et Benjamin Legrand, le lien du jazz l’est tout autant. Du reste, pour son retour à Sains-Richaumont, troisième date décentralisée du Festival d’Hirson, l’artiste n’a pas choisi au hasard « Je suis un enfant de la balle », la chanson composée et offerte par son père en cadeau d’anniversaire. Du reste, sur la S@ine sainsoise, il n’était pas seul. Quel festival peut, en effet, rêver d’un tel plateau avec les deux Jacques, Demy et Deray, Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Marcello Mastroianni, Alain Delon, Romy Schneider, Alain Delon, Jean Dréjac, Eddy Marnay, Claude Lelouch ou encore Francis Lay.
Des voyages, « P’tit Lou » en a fait avec son compositeur de père, réguliers de Paris à New-York, et jeudi soir, en ayant (bien) grandi, nombreux dans les répertoires discographiques et cinématographiques. Son talent, fut d’avoir réservé des places au public thiérachien dans le train dont les stations ont éveillé bien des souvenirs : « Les parapluies de Cherbourg », « Peau d’âne », « Les demoiselles de Rochefort », « Les uns et les autres ».
Avec Bao, à la batterie, Serge, à la contrebasse, et Henri, au piano, Benjamin Legrand a joué de leur complicité et de son charme autant que des anecdotes venues égayer son voyage dans le temps. Comme lui, les spectateurs ont rencontré les héros de l’inventeur de la comédie musicale à la française : le Prince, Maxence, Delphine, Geneviève ou Lola. Le compositeur aux trois oscars n’avait, sans doute, pas besoin d’être présenté, mais le fils l’a, incontestablement, rapproché de son public heureux de (re)voir tourner les moulins de leur cœur.