« A VOLONTÉ » : CHEZ MAXIME TAFFANEL, L’APPÉTIT VIENT (ÉGALEMENT) EN NAGEANT.
Dans « Cent mètres papillon », Maxime Taffanel évoque le rapport à son corps poisson, lui, le nageur de haut niveau, tombé tout petit dans la piscine pour mieux s’y fondre et trouvé la glisse parfaite. De son expérience, il tire une pièce et signe un véritable succès avec, aujourd’hui, 260 représentations et une nomination aux Molières. Difficile de faire mieux.
Avec « A volonté », sa seconde pièce créée à Montpellier, également écrite, mise en scène et jouée pour la troisième fois seulement à Hirson, la scène le ramène à son corps. Plus spécialement à son estomac avec une référence à la grande bouffe.
« Quand je répète, « Je mange, je mange », avoue-t-il, j’entends « Je mens, je mens ». Du reste quand vous vous retrouvez attablé avec des convives qui vous scrutent, n’avez-vous jamais eu l’impression que vous alliez vous faire dévorer ? ». En plongeant dans le buffet, le serveur qu’il incarne entre en cauchemar après avoir scruté les hirondelles qui plongent dans les assiettes ou les rapaces qui n’ont de cesse de vouloir vider leur contenu.
L’instinct d’engloutir rejoint, alors, l’insatiable désir de dévorer. Finalement, avec ce second rendez-vous, soutenu par La Comédie de Picardie, les besoins du nageur ne sont pas si éloignés. Chez Maxime Taffanel, l’appétit vient, également, en nageant.