PUITS DU CAZIER : A HIRSON, LE WAGONNET DE LA SOLIDARITÉ
En ce 8 août 1956, voici juste soixante-sept ans, à 8h11, une épaisse fumée se dégage du puits du Bois du Cazier à Marcinelle, l’une des mines de charbon les plus importantes de Wallonie. Les secours venus de Belgique, mais également du Nord de la France et même d’Allemagne affluent. Treize mineurs réussissent à remonter. Trois autres seront ensuite sauvés. Au total, à un kilomètre sous terre, 262 hommes vont mourir. Parmi eux, des ouvriers de douze nationalités, dont une très large majorité d’Italiens.
La cause de cette tragédie ? Après une erreur humaine, une cage d’ascenseur arrache deux câbles électriques à haute tension, un tuyau d’huile et une conduite d’air comprimé. Aussitôt, l’arc électrique embrase les galeries. Les derniers corps ne seront remontés qu’en fin d’année 1957. Ce drame émeut la Belgique et les pays voisins qui découvrent les conditions de vie et de travail des ouvriers, notamment, italiens parqués dans d’anciens baraquements de prisonniers allemands. La solidarité s’organise.
A Hirson, grâce, notamment, au Syndicat d’initiative, des collectes sont réalisées dans la ville pour être ensuite envoyées à Marcinelle. Cet élan donnera naissance au jumelage entre les deux villes. Devant la gare d’Hirson, un wagonnet de mine sur lequel est inscrit « 1956. Catastrophe du Puits du Cazier. Solidarité Hirson – Marcinelle » témoigne de ce rapprochement né d’un drame dont l’anniversaire de la tragédie fut célébrée avec émotion à Beauwelz.