DANS SA CANOPÉE HIRSONNAISE, LA CAGE DE BORIS VIGNERON COMME ESPACE DE LIBERTÉ.
Sa « Canopée » va beaucoup plus loin qu’un seul en scène. Il est vrai que Boris Vigneron dépasse le simple interprète. Artiste aux multiples talents ? A coup sûr. Acteur, acrobate, chanteur, auteur-compositeur, musicien et humoriste tout à la fois, la bête de scène se sert à merveille de sa cage comme d’un espace de liberté. Jusqu’à ce que ses machines se dérèglent et que rien ne se passe comme prévu. Au milieu des technologies qui, de plus en plus, accompagnent les artistes, l’homme va se perdre pour mieux se retrouver.
D’abord surpris, le public le suit fidèlement jusqu’à découvrir le primate qui, chez chacun, sommeille. Salle de l’Eden, Norenjiv conjugue avec un réel bonheur talent et énergie. Tel un singe sur sa barre, il renvoie l’homme à ses origines de chasseur-cueilleur.
Dépouillé de ses oripeaux technologiques, comme à Avignon où il fut révélé en 2022 et qu’il retrouvera cet été après une prochaine tournée à Tahiti et à Nouméa, Boris Vigneron étonne avant de séduire. Au-dessus de la canopée, avec la complicité de Manu (Manuel Mazurczack), il monte jusqu’au sommet pour mieux plonger dans une « sobriété heureuse » vite transformée en une gourmandise sans retenue. Pour cette 75e représentation, une belle découverte appréciée à Hirson à sa juste valeur artistique.