FACE AUX NAZIS, LA SEULE FLAMME QUI VAILLE EST CELLE DE LA RÉSISTANCE.

« Voici 79 ans, à Berlin, rappela hier à Hirson, Ophélie Ragueneau-Greneau, la France surmontait « l’étrange défaite » de mai 1940 et l’esprit de collaboration. Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait, le fracas des armes se taisait en Europe ». Dernière étape du périple mémoriel organisé à Hirson au départ de la route de Neuve-Maison, la commémoration de la capitulation nazie s’est achevée place Victor Hugo. Là, devant le monument également dédié à la paix, la Sous-Préfète de Vervins rappela, encore, « que si heureuse soit elle, la Victoire, n’efface ni la guerre, ni ses ravages, ni ses morts ».

Après le traditionnel dépôt de gerbes, en écho, Jean-Jacques Thomas qu’ils « n’étaient pas nombreux celles et ceux qui dirent « non » au Maréchal Pétain. Ils n’étaient que 80, sur les 649 Parlementaires présents, à lui refuser les pleins pouvoirs ». D’ajouter : « Ils s’appelaient Vincent Auriol, Léon Blum, Max Dormoy ou Paul Ramadier. Il s’appelait Georges Mandel, livré par les nazis à la milice pour être, comme le réclamait Brasillach, l’écrivain d’Extrême-Droite, lâchement assassiné en forêt de Fontainebleau ». Selon le Général De Gaulle, ils furent « les premiers résistants sur le sol français. Pour eux, déjà, la seule flamme tricolore qui vaille fut celle de la Résistance ».

A Hirson, ils furent plusieurs à la porter et à empêcher qu’elle ne s’éteigne. Au dépôt cheminot, ils ont pour nom Joubert Philips, André Baudin, Albert Réghem, Maurice Liez, Camille Grisot, Roger Bocquillon. A elle seule, cette équipe réalise 38 opérations de résistance dont le déraillement d’un train. « Jusqu’au dernier jour, poursuit le Maire d’Hirson, ils ont résisté. Ils ont pris les armes, mais, résister, c’est, tout autant, refuser les idées de l’occupant et du régime de Vichy, sa haine de la démocratie et son racisme d’Etat ». De conclure : « Voilà pourquoi il est essentiel de ne jamais dissocier de son contexte le sacrifice de celles et de ceux qui se sont engagés, de celles et de ceux qui sont tombés. Voilà pourquoi la vigilance s’impose autant que nos devoirs ».