JOURNÉE DE LA DÉPORTATION A MONDREPUIS : « DANS UN PÉRIODE A NOUVEAU CHAOTIQUE ».
A Mondrepuis, comme ailleurs, en cette journée nationale du souvenir, « commémorer la tragédie humaine que fut la déportation, c’est d’abord rappeler l’horreur et la barbarie des systèmes concentrationnaire et génocidaire nazis ». Devant les tombes des familles Bricout et Charles Clément, père et fils, et une importante rangée de porte-drapeaux, Fabien Coquelet rappela qu’en 1944, voici 80 ans, en France encore occupée, partent les quatorze derniers convois de déportation génocidaire.
En juin, de la même année, à Hirson, une large rafle est opérée parmi les responsables de la Résistance : Esther Poteau, Pierre-Louis Fresnel, le doyen Millot, René et Jean Burlot. De Saint-Quentin où ils sont retenus, ils sont déportés dans les camps de Mauthausen, Neuengamme et Buchenwald. Parmi les 1 800 détenus, seuls 80 retrouveront la France.
En référence à la phrase de François Mitterrand prononcée à la tribune du Parlement européen, « Le nationalisme, c’est la guerre », Jean-Jacques Thomas souligna que les conflits existent toujours aux portes de l’Europe. A l’instar de son collègue de Mondrepuis pour lequel « cet hommage intervient dans une période à nouveau chaotique où les désordres du monde menacent la démocratie », le Maire d’Hirson insista sur le fait que « comme Hitler, démocratiquement élu en 1933, Vichy ne s’est pas imposé sans l’assentiment d’une partie des Français ».