8 mai 2006
L'INDISPENSABLE ROLE DES SYNDICATS
Depuis 1996, le 1er Mai demeure l'occasion pour la Municipalité hirsonnaise de recevoir en Mairie les représentants des syndicats (notre photo) et pour chacun d'eux d'évoquer l'actualité sociale.
Bien évidemment le CPE fut l'occasion pour tous de souligner la mobilisation générale et la victoire syndicale, fruit d'une unité (enfin) retrouvée.
Jean-Pierre Clavère, pour la FSU, dénonça, pour sa part, la politique gouvernementale des boucs émissaires, la carte scolaire qui supprime trop de postes d'enseignants et la réduction du nombre de fonctionnaires, bref la casse du service public. Un avis partagé par sa collègue Sabrina Mallet pour qui l'ANPE se recentre désormais sur le contrôle et la stigmatisation des chômeurs. Pour elle, le suivi mensuel personnalisé se résume à un contrôle mensuel, à un contrôle social. Conseiller à l'emploi ne doit pas signifier contrôleur du travail. Enfin, comme Jean-Pierre Clavère, elle réclama l'abrogation du CNE et de la loi soi-disant en faveur de l'égalité des chances.
Alex Carlier, pour la CFTC, rappela que le temps de la négociation n'est jamais perdu. Il tira les leçons du conflit social avec la victoire de l'intersyndicale et souhaita qu'un statut du travailleur soit, enfin, approuvé pour que soit mis fin à la précarité. Le respect de la dignité et des salaires constitue un préalable. Enfin, il nota que la bonne santé des entreprises dépendait aussi du bien être des salariés.
Catherine Hubière, pour le Syndicat des Enseignants, dénonça les conditions de travail, le nombre d'élèves par classe aggravés par un transfert de compétences, regrettant sur la Thiérache la disparition de l'infirmière scolaire, du contrôle médical, des remplacements des enseignants et de leur choix pédagogique.
Au nom de la CGT, Françoise Devaux regretta la nouvelle augmentation du prix du gaz de plus de 5% alors que les salaires n'augmenteront en juillet que de 0,5 %. Défenseur, elle aussi, de l'unité syndicale, elle dénonça les dérives du CNE, citant une entreprise qui en Thiérache transforma un CDI en CNE pour, ensuite, mieux licencier le salarié.
En ce 1er mai, Françoise Devaux évoqua, tout comme Jean-Jacques Thomas, le 70e anniversaire du Front populaire et l'importance de la paix.
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