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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
10 juin 2006

MIEUX QUE DES IDEES, UN PROJET

logo_ps « Les Socialistes n’ont plus d’idées. Les Socialistes auront-ils même un projet ? » L’UMP et quelques Ministres s’étaient beaucoup amusés de ce qu’ils considéraient être, de leur propre avis, l’assurance d’une impossible alternance. Cruelle désillusion donc pour ces Cassandre libéraux. Les Socialistes réfléchissent toujours. Ils disposent même d’un projet qui plus est, a été voté à l’unanimité dans la nuit de mardi à mercredi. Nous l’avions écrit, ici même, notre meilleur(e) candidat(e) demeure le projet. C’est, en effet, sur la base d’un texte clair, enrichi, après des débats en section, en fédération, que l’exécutif du Parti Socialiste a entériné cette feuille de route qui, ainsi, devient celle de tous les Socialistes. Pour ceux qui pouvaient encore en douter, ce projet sera bien socialiste. Sans ambiguïté, il s’appuie sur un indispensable rassemblement à Gauche. Bien sûr, la France traverse une triple crise sociale, morale et financière. Bien sûr, il conviendra de dresser un état des lieux précis du démantèlement permanent organisé par la Droite et de la lourdeur de l’héritage. Cependant la France dispose d’atouts et de moyens. A condition de le vouloir et de mettre en œuvre une politique qui constituera, contrairement à celle proposée par Nicolas Sarkozy, une véritable rupture. Voilà pourquoi, le projet socialiste intitulé « réussir, ensemble, le changement » entend d’abord répondre à l’urgence sociale, née de la crise économique que traverse le pays. Face à la domination de la finance mondiale, son ambition demeure intacte de transformer la société. Le SMIC à 1 500 €, la nécessité d’améliorer le pouvoir d’achat, un bouclier logement pour les plus démunis, une couverture professionnelle universelle, une République parlementaire, la priorité rendue à l’éducation et à la recherche démontrent, si besoin était, la nature même des propositions socialistes et le caractère novateur d’un projet qui se veut être le point de départ d’un changement d’approche et de méthode. Ainsi la France mettra en mouvement et trouvera l’espérance, bien loin du repli et de la peur qui, aujourd’hui, la paralysent.
Commentaires
J
POUR MOI, C’EST NON !!!<br /> <br /> La méthode adoptée pour l’élaboration du Projet socialiste est plus que critiquable.<br /> Il faut comprendre qu’insensiblement on a été conduit à une pratique qui ne peut être considérée que comme détestable. <br /> C’est, en effet, tout le contraire de la participation des militant(e)s alors que la «science de la participation» dite aussi «démocratie participative » a fait des progrès depuis 15 ou 20 ans. <br /> En effet au temps de la télématique, l’élaboration collective n’a plus de secrets, sauf pour celles et ceux qui choisissent l’ « option bureaucratique ». Gérer une synthèse (celle du Mans) qui n’en est pas une, calmer la surenchère des présidentiables, voilà une gageure qui peut conduire à une telle déviation bureaucratique, voire « bolchevique ».<br /> Mais ne désespérons pas ! <br /> Le lancement d’un «site du projet» avec l’ouverture de « forums », notamment pour le recueil systématique de l’avis des militant(e)s sur la question des «urgences» est un gage de ressaisissement.<br /> Néanmoins, il faut faire savoir, par notre vote NON, que le débat n’est pas clos sur le projet en l’état de sa sortie du Bureau national du mardi 6 juin 2006 tard dans la nuit .<br /> Puisque la Direction nationale, en interdisant tout texte alternatif , tout amendement, a choisi de s’initier aux « pratiques soviétiques », il est urgent par notre vote NON de la ramener à la raison.<br /> <br /> En effet, sous le magistère de l’actuel premier secrétaire, le rassemblement à tout prix l’emporte sur l’effort de clarification de la ligne. C’en est au point que chacun(e) de nous, mais surtout chacun(e) des citoyen(ne)s peut avoir l’impression de ne pas être entendu(e) et être tenté(e) de rejoindre le premier parti de France : celui des abstentionnistes.<br /> <br /> Sur le fond personne ne s’y retrouve.<br /> Le texte ne semble pas défendu dans sa teneur globale. Chacun est tenté de souligner sa « touche » dans la synthèse finale. Il a surtout été question de sauver la face par une synthèse à minima. Un équilibre fragile dont il est se demander s’il aura la vertu suffisante de répondre, aux yeux des électrices et des électeurs à l'état d'urgence actuel. <br /> <br /> Solution moyenne, moindre mal, verre à moitié vide ?<br /> Ce qui est sûr c’est que la coupe est pleine et que cela mérite un avertissement que les militant(e)s adresseront en VOTANT NON à ce projet de projet.<br /> <br /> C’est l’occasion de continuer à donner « la parole aux militant(e)s » tout en donnant au Parti la capacité de maîtriser l’inévitable surenchère des présidentiables.<br /> <br /> Il n’est possible de rassembler qu’en faisant des choix véritables.<br /> <br /> Chacun, chacune, voyant les limites du Projet dans son état actuel, se doit, de par son vote NON, d’alerter la Direction Nationale sur les insuffisances tant de la démarche que de celle des choix à minima qu’il recèle.
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J
Projet socialiste et opinion publique<br /> <br /> Cette démarche d’élaboration devrait donner à l’opinion publique le gage d’une capacité à l’élaboration collective d’un projet quand on prétend à être reconnus capables de gouverner le pays. <br /> C’est la moindre des choses !<br /> Pour l’instant c’est plus que raté !<br /> Et encore, que la direction s’estime heureuse, les médias passent sous silence les menées bureaucratiques de nos dirigeants. Seul « Politis » relate les bruits de coulisse du Bureau national. Il est à croire que les journalistes du « Monde » étaient partis se reposer à moins qu’ils ne vivent pas dans le même Monde (sic). <br /> Plus les temps de la bureaucratie stalinienne s’éloignent plus la duplication de ses méthodes passent inaperçues. <br /> Nous devons à l’honnêteté de dénoncer ces situations même si ceux et celles dont c’est le métier manquent de vigilance.<br /> En effet, la culture intellectuelle « énarchique » tourne la tête au point d’en oublier, voire d’en nier, les principes essentiels de la démocratie. C’est le « grand oral » permanent. <br /> Nous nous trouvons donc devant un document élaboré par une minorité et soumis à l’approbation des militants par oui ou par non (abstention si l’on veut). Ce document leur arrivera la veille ou l’avant veille du vote. <br /> Quelle mascarade ! <br /> On croit rêver. Les démarches d’élaboration collective de texte n’en sont quand même pas restées là, au temps de la télématique.<br /> Des amendements au texte ? Vous n’y pensez pas ! Les Camarades Lénine et Staline ne faisaient pas mieux. Dix amendements déposés dans les temps sont ignorés et rejetés.<br /> Ah ! mais il y a eu ouverture avec « les Etats Généraux » du Projet. Activités occupationnelles s’il en est. Tout se joue dans la cour des grands. Pendant ce temps, on amuse la galerie !<br /> <br /> Il est vraiment d’autres méthodes pour élaborer démocratiquement un Projet d’autant que la télématique facilite largement les choses. D’autant que le parti a déjà pratiqué l’exercice au temps « du papier crayon » : de juin 1971 à mars 1972, c’est ainsi que le programme « Changer la >Vie » avait été élaboré. Point par point, domaine par domaine, les militants en section avaient à se prononcer sur plusieurs options possibles, sujet par sujet.<br /> Une telle démarche n’excluait pas l’ouverture venant éclairer, avant le choix, chacune des options par les ressentis et les prises de positions de la société civile.<br /> <br /> Qu’à cela ne tienne ! <br /> 1936 nous l’a prouvé. Des mesures, non prévues dans le programme, peuvent être décidées et appliquées par le gouvernement, ce fut le cas des congés payés.<br /> <br /> Quel que soit le Programme socialiste, même s’il est trop social-libéral, la parole reste au mouvement populaire même si elle n’a pas été donnée, comme il l’eût fallu, aux militant(e)s.<br /> <br /> A cet égard les « collectifs du 29 mai » ont leur raison d’être.<br /> <br /> Il faut que la base populaire définisse elle-même les sujets à mettre en avant. <br /> <br /> Depuis 1981 nous vivons sous le signe de l’alternance. <br /> En effet, après avoir attendu de 1936 à 1981, le peuple de gauche voit revenir la droite tous les cinq ans. A chaque retour, la politique de droite n’est que plus sévère et cède à la surenchère libérale tout en trompant l’électorat sur la fracture sociale en 1995, puis la sécurité en 2002. La gauche n’en finit pas de promettre une société plus juste par un meilleur partage des richesses et un retour au plein emploi par la relance de la croissance. 5 ans après c’est la sanction parce que ces promesses ne peuvent être tenues.<br /> Il y a vraiment de quoi s’interroger ?<br /> Le Projet socialiste ne nous ressert-il pas la même problématique ?<br /> Si oui, c’est NON !<br /> Il y a matière à réflexion et une occasion de faire fonctionner ses méninges pour établir une véritable politique de changement.<br /> Si le plein emploi n’est plus d’actualité, il faut le dire et chercher à répartir les richesses autrement car des richesses il y en a !.
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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