4 novembre 2006
CES CHEMINS INTÉRIEURS (SI BIEN) EXPLORÉS PAR LES BALLETS DE LA FONDATION SAVART.
Il est des soirées où les larmes montent aux yeux devant tant de générosité et de bonheur partagé. L’Eden, une nouvelle fois comble, a applaudi, debout, le spectacle chorégraphique donné par les adultes de la Fondation Savart.
Serge Queuten tenait à ce que son spectacle dédié au football, année de la coupe du monde oblige, non seulement intègre ces hommes et ces femmes que rien ne prédispose à monter sur scène dans de telles conditions, mais également que sa propre troupe soit également à l’affiche.
Ses cinq tableaux sur le monde du ballon rond, dans les vestiaires, à la télévision, sur le terrain bien sûr ou dans un café de supporters soulignent les travers du sport le plus populaire où la passion l’emporte parfois sur la raison.
Neuf mois de travail individuel et collectif ont abouti à une gestation chorégraphique dans laquelle les corps et les gestes s’harmonisent, se complètent, sans contrainte apparente. Comme si, le bonheur d’être mis en scène atténuait les difficultés du quotidien.
Tour à tour, danseurs et musiciens, là encore accompagnés par les Caves à musique, ces artistes d’un soir, se produiront également à Chauny. Il restera cependant l’émotion de cette première et la densité des sentiments unanimement ressentis par le public.
Jamais, sans doute, les Transfrontalières n’auront mieux mérité leur nom pour effacer les frontières entre deux mondes qui se côtoient et qui trop souvent s’ignorent.
Ce dépassement de soi des danseurs méritait bien cette « standing ovation » et le salut final d’artistes fiers de leur spectacle autant que d’eux-mêmes.
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