MAIRE D'HIRSON DE 1965 A 1971, YVES HARY S'EST ÉTEINT HIER.

Depuis un peu plus d'un an, ses problèmes de santé l'avaient conduit à la Résidence du Val d'Oise d'Hirson. Né le 11 août 1920 à Villerupt (Meurthe et Moselle), Yves Hary, ici aux côtés de Gilbert Arduin lors du vernissage d'un Salon d'automne, a quitté mardi la cité, dont il avait été le Maire pendant un mandat, pour effectuer une nouvelle dialyse à Fourmies. Malheureusement, son état de santé s'y est dégradé et il s'est éteint ce mercredi 3 janvier. Pour nombre d'Hirsonnais, c'est également leur professeur de dessin, connu sous le surnom de « papa gouache », qui disparaît. Cette passion pour la peinture, nous la partagions et je lui avais proposé à plusieurs reprises de décrocher les dessins et les acryliques qu'il avait chez lui pour les exposer. Il avait toujours préféré les conserver dans sa maison du 148, rue Charles de Gaulle à Hirson. Néanmoins, il avait accepté avec fierté de réaliser la flamme postale qui orne toutes les lettres envoyées d'Hirson. Chacun se souvient également de son opposition farouche à la construction de la fontaine place Victor Hugo. Son style incisif l'avait donc amené à rédiger quelques pamphlets contre un choix qui lui était apparu non seulement discutable mais basé sur une légende qui n'avait jamais existé. Yves Hary appartenait à l'ancienne école. Fidèle dans ses amitiés et ses convictions, il s'était engagé en politique et avait conduit la liste qui, en 1965, l'emporta aux élections municipales. Le 26 mars, il devient Maire jusqu'en 1971, date à laquelle lui succéda Raymond Mahoudeaux. Passionné de football, il fut un vrai supporter du CSCVH-O. Jusque voici deux ans, il assistait également au concours de la « Boule Ferrée Hirsonnaise » dont il fut membre pendant plus de vingt ans. Même s'il n'exerçait plus aucun mandat politique, Yves Hary continuait d'être un témoin attentif de la vie locale. L'an dernier, à l'occasion des vœux, les membres du Conseil Municipal l'avaient salué au Val d'Oise où il était donc soigné et où il résidait. C'est donc une personnalité qui disparaît. Altruiste, il a décidé de donner son corps à la science.