« JAZZ A HIRSON » : DIDIER LOCKWOOD ET UNE PLUIE D'ÉTOILES ILLUMINENT LE TAILLIS.

Didier Lockwood aime à le répéter, Hirson constitue sa seconde patrie culturelle. Il aime y retrouver ses amis. Mieux, aujourd'hui, il y invite ses propres amis. Le concert qu'il donna vendredi soir devînt même une histoire de famille lorsque ses deux fils Thomas, au piano puis au violon et David, au bugle et à la trompette ont illuminé cette « carte blanche à Didier ». Avec une humilité qui le caractérise et qui n'exclut ni la passion, ni une conviction qu'il fit partager lors de l'inauguration de l'espace qui porte son nom, le violoniste témoigne toujours sur scène de la même passion. Si l'improvisation demeure chez Didier Lockwood une marque de fabrique, aux côtés de Marcel Azzola puis du quintet de Thomas Enhco, il a toujours voulu mettre en lumière ses invités, parfois même de manière touchante. Evoquant le spectacle qu'il avait produit l'an dernier à l'Eden avec son épouse Caroline Casadessus, il se tourna vers l'accordéoniste : « Si la diva n'est pas là, le divin est bien présent ». Cet hommage, partagé par une salle comble, Didier Lockwood le rendit à plusieurs grands noms du jazz : Stéphane Grapelli, Django Reinhardt ou John Coltrane. Eblouissant, il le fut à son habitude. Insolent de talents, David et Thomas Enhco le furent tout autant avec Zacharie Abraham à la contrebasse et Nicolas Charlier à la batterie. Avec une moyenne d'âge de dix-huit ans, le quintet a fait chavirer le Petit Taillis. Brillant, à l'image d'un Didier Lockwood dont le bonheur illumina cette cinquième nuit.