JEAN-JACQUES THOMAS : « QUE NEUILLY PAIE POUR WATIGNY ET LES HAUTS DE SEINE POUR L'AISNE. »

La Thiérache est en campagne. Après François Hollande et avant Jean-Marc Ayrault, Vervins accueillait Arnaud Montebourg et tandis que devant 350 militants et sympathisants, le porte-parole de Ségolène Royal a détaillé les sept piliers du pacte présidentiel de Ségolène Royal, Jean-Jacques Thomas a, lui, dénoncé la fracture territoriale. « Après la fracture sociale, nota-t-il, elle est également à inscrire au passif du gouvernement ». Alors que les Français sont attachés à un Etat fort, celui du pacte républicain issu du conseil national de la Résistance, ils le sont tout autant au développement de la solidarité et à un aménagement équilibré du territoire garanti par le service public. Pour le Premier Secrétaire Fédéral du PS, la proposition de Ségolène Royal de partager les ressources entre les collectivités locales s'inscrit dans la même perspective : « Elle rend, expliqua-t-il, à la puissance publique un rôle majeur autant qu'un nouveau souffle à la décentralisation. La Droite a, en fait, l'instrument du démantèlement de l'Etat, le Cheval de Troie de l'abandon du service public. La Picardie et la Thiérache ont ainsi vu se creuser les inégalités. La crise rurale y constitue bien une réalité. Les difficultés d'insertion et les discriminations existent autant qu'ailleurs et avec les mêmes conséquences sociales. » A Vervins, Jean-Jacques Thomas a donc réaffirmé la nécessité d'un Etat régulateur et d'une refondation qui s'attaque aux inégalités engendrées par la fiscalité locale et la diminution constante des ressources des collectivités. « Il ne peut pas exister une équité territoriale sans justice fiscale. Voilà pourquoi, continua-t-il, les régions riches doivent aider les régions pauvres. Même chose pour les Départements et les Villes. Que Neuilly paie pour Watigny n'est pas illogique. Que les Hauts Seine paie pour l'Aisne est même logique. » Le partage des ressources apparaît donc à Jean-Jacques Thomas comme une urgence. « A nous de la porter, conclua-t-il. Nous avons trop connu de promesses non tenues et d'occasions manquées pour ne pas réitérer la promesse de tout faire pour éviter un second 21 avril et pour manquer, le 22 avril, l'occasion qui nous est offerte de faire rimer territorialité et équité avec liberté, égalité et fraternité. »