JEAN-JACQUES THOMAS A « PICARDIE-LA GAZETTE » : HIRSON EST UNE VILLE JEUNE …

Premier hebdomadaire régional d'informations à dominante économique « Picardie-La Gazette » vient de consacrer sa une et un dossier à la Ville d'Hirson. Sous le titre, « Hirson, la volonté de réussir », Jacky Lacherest évoque notamment la requalification des quartiers et du centre ville, la création de nouveaux logements et le plan de cohésion sociale. Le journaliste d'ajouter « la ville d'Hirson veut tourner le dos au passé et se tourner vers un avenir plus radieux. Un avenir qui se dessine avec la Belgique ». Par ailleurs, dans ce dossier de cinq pages, Jean-Jacques Thomas répond à trois questions sur l'évolution de sa ville natale, la consolidation du tissu économique, sur l'avenir et sa volonté « aussi trempée que le métal de nos anciennes aciéries ». DOUZE ANS PARES VOTRE ARRIVÉE A LA TÊTE DE CETTE VILLE, QUEL BILAN TIREZ-VOUS DE VOTRE ACTION ? En 1995, de l'avis général, Hirson était dans une situation difficile. L'objectif annoncé visait donc à créer les conditions du développement économique. La zone intercommunale d'Hirson-Buire a décollé. Grâce aux bâtiments-relais et à l'hôtel tertiaire, Vingt et une sociétés y ont trouvé matière à s'y implanter. Sur l'Epinette, « Valéo Hirson » est devenu le leader mondial de l'éclairage. 283 salariés, dont une soixantaine d'ingénieurs, y travaillent. Ce parc, désert à l'époque, se remplit. La société belge « Galloo » s'y implantera à l'automne. Terrain vague voici douze ans, la zone commerciale des Champs-Elysées compte aujourd'hui dix-sept enseignes et trois cents emplois. En centre ville et dans les quartiers, les aménagements se sont multipliés. De nouveaux services publics ont été créés : petite-enfance, Ile Verte, Prud'hommes, centre de tri postal, nouvelle gendarmerie, Bon Accueil, « Point Infos Jeunesse », Epicerie solidaire, grâce aux Conseils général et régional, agrandissement et restructuration du collège Cobast et du lycée Joliot-Curie, etc… Un programme pluriannuel d'investissement inégalé a permis la modernisation des écoles. En matière de logement, jamais autant de constructions n'étaient sorties de terre. Rien que l'an dernier, deux nouveaux lotissements ont été construits. MALGRE LES PROJETS REALISÉS ET EN COURS, HIRSON RESTE TOUCHÉE PAR UN FORT TAUX DE CHÔMAGE ET UN CLIMAT SOCIAL IMPORTANT. COMMENT CETTE TENDANCE PEUT-ELLE S'INVERSER ? Avant tout en poursuivant la nécessaire reconversion du tissu économique. Ce challenge essentiel nécessite tout autant la consolidation du tissu économique local que sa diversification progressive. La réalisation d'équipements attractifs, tant en matière de parc d'activités que d'immobilier d'entreprises, comme l'ensemble des actions que nous avons progressivement initiées au titre de notre stratégie globale (insertion, formation, habitat, services, cadre de vie et environnement) y contribuera. Il convient ensuite d'inscrire notre développement dans une démarche transfrontalière. En effet, notre situation géographique privilégiée à équidistance de Lille, Bruxelles et Luxembourg, nous permet d'inscrire davantage notre stratégie dans un cadre franco belge, voire transnational. Enfin, je demeure persuadé que nous avons intérêt à jouer la carte du tertiaire du service aux entreprises et celle des filières liées au développement durable. Dans ce cadre, le futur Espace économique « Batavia » tient naturellement une place centrale. Il est, en effet, essentiel de proposer aux investisseurs des sites de plus de 30 hectares. C'est maintenant possible. De même, la poursuite de l'aménagement de l'Espace « Rotonde-Florentine » répond à la même logique. En privilégiant le développement économique du site, cet investissement valorisera le patrimoine ferroviaire local. Un développement économique durable doit, en effet, tenir compte de l'ADN du territoire, c'est-à-dire de son histoire, ancienne ou récente, du patrimoine, public ou privé et de la culture. COMMENT VOYEZ-VOUS L'AVENIR DE LA VILLE D'HIRSON ? Hirson est une ville jeune. A ce titre, elle doit faire face à plusieurs enjeux et relever autant de défis. Les transports - nous avons sauvé la ligne SNCF Hirson-Laon et créé la gare « Hirson Ecoles » - l'environnement - qu'il s'agisse de notre usine de traitement des eaux inaugurée cet été, de Blangy ou de notre schéma communautaire de maîtrise de l'énergie et du développement durable - ou la qualité de vie - avec une amélioration des services rendus à la population comme la Maison de la Petite enfance en construction - constituent nos priorités. Hirson est pleinement entrée dans son temps avec, bien sûr, son cortège de désagréments liés aux problèmes de société, mais également l'espérance portée par le progrès et la connaissance. Cette ville, nous la voulons moderne dans sa conception. Il faut donc l'accepter diverse dans sa composition, prenant en compte les mouvements de la société et les aspirations des citoyens d'aujourd'hui. Hirson, ma ville natale, reste, plus que jamais, une ville à vivre dont la volonté de réussir est aussi trempée que le métal de nos anciennes aciéries.