12 juin 2007
APRÈS LA CARTE BLANCHE, PAS DE CARTE BLEUE !
Pour des raisons qu'il conviendra d'analyser en détail, après cinq années d'exercice du pouvoir par la Droite, le PS et, au-delà, l'ensemble de la Gauche ne sont pas parvenus à tirer profit d'une aspiration au changement.
La Droite était (déjà) majoritaire à l'Assemblée. Dimanche, elle le sera plus encore. L'augmentation annoncée de la TVA, la nouvelle franchise sur les soins ou les exonérations fiscales n'ont pas plus réussi à mobiliser les électeurs concernés, comme si, résignés, ils avaient admis que c'était (déjà) là le prix à payer pour « gagner plus en travaillant plus ». Soit !
Pour autant, même si à force d'entendre répéter que tout était joué ; que la vague se transformerait en tsunami, les Axonais, comme les Français du reste, se sont (trop) peu mobilisés.
Et pourtant, 1 % des suffrages exprimés en plus pour le Parti Socialiste représente un gain estimé de 25 sièges supplémentaires. Dans de nombreuses circonscriptions, tout se jouera, en effet, à quelques centaines de voix près.
Dans l'Aisne, la différence sera cependant plus nette dans la 3e circonscription où, déjà avec 41,16%, Jean-Pierre Balligand offre beaucoup mieux qu'une résistance. La vague bleue s'est brisée sur les contreforts de la Thiérache.
Sur la 4e circonscription, Claire Le Flécher apportera, quant à elle, un soutien décisif à Jacques Desallangre, dès lors, en position nettement plus affirmée pour la suite.
Sur Château-Thierry, Dominique Jourdain l'emporte sur le candidat dissident tandis que, sans ambiguïté, sur le Laonnois, Fawaz Karimet et la Fédération de l'Aisne du PS appellent à voter pour René Dosière.
Les électrices et les électeurs de Gauche, les Républicains de progrès et plus de 42 % d'Axonaises et d'Axonais détiennent donc aujourd'hui la clef de ce second tour. A eux de décider !
Lors des Présidentielles, Nicolas Sarkozy avait réclamé une carte blanche.
Doit-il maintenant, en plus, bénéficier d'un droit de tirage illimité sur la carte bleue des Législatives ?
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