3 novembre 2007
LE COURS DE LA PROMESSE ELECTORALE.
Le pétrole flambe et le cours des matières premières s'affole. Résultat, le prix de la baguette augmente de cinq centimes, celui du lait progresse de près de 10 %.
Le litre de gazole flirte également avec les records de 2006 pour atteindre 1,14 _ à la pompe. Figurant déjà parmi les préoccupations majeures des Français lors de la campagne électorale, le pouvoir d'achat devient aujourd'hui une source d'inquiétudes.
Bien sûr, le Gouvernement se veut rassurant. Il maitrise l'inflation. Le reste n'est, parait-il, qu'une affaire d'appréciation entre l'inflation perçue et l'inflation mesurée (sic).
Sauf qu'au moment de faire le plein de sa voiture, de remplir sa cuve de mazout ou plus simplement son caddie au supermarché, les consommateurs mesurent parfaitement l'évolution de la facture reçue.
Lorsque la tonne de blé augmente dans des proportions rarement atteintes ces dernières années, les producteurs peuvent certes se frotter les mains, mais, dans le même temps, la répercussion se fait sentir, d'abord chez le boulanger, puis dans les assiettes.
Qui plus est, les conditions météorologiques n'arrangent rien et réduisent de manière sensible les exportations de certains pays. L'offre s'affaiblit alors que la demande grandit. Inéluctablement, les cours explosent d'autant que les spéculateurs profitent de la dérégulation.
Pendant ce temps, en France, quatre millions d'hommes et de femmes vivant sous le seuil de pauvreté, sont touchés de plein fouet. Des travailleurs sont dans l'incapacité de faire face à leurs échéances. D'autres renoncent même à se soigner.
Même « celles et ceux qui se lèvent tôt » à qui Nicolas Sarkozy a tant promis pour se faire élire, comprennent ce qu'incertitude et précarité veulent dire.
Ils comprennent aussi qu'il ne suffit pas de parler du pouvoir d'achat pour qu'il augmente.
En France, le cours de la promesse électorale s'effrite !
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