27 février 2009
CLAUDE GEWERC HIER SOIR AUX MILITANTS SOCIALISTES : « LE GOUVERNEMENT NE DOIT PAS TOUCHER A LA PICARDIE ».
Avant même sa publication officielle le rapport Balladur aura au moins eu le mérite de lever le voile sur les motivations gouvernementales. La Picardie doit disparaître au même titre de la région Poitou-Charentes présidée par Ségolène Royal. Effet du hasard ? Au PS, en tout cas, personne ne le croit. Ni Claude Gewerc, présent hier soir à Hirson, ni Jean-Jacques Thomas pour lesquels la volonté politique du Gouvernement prime sur l’aménagement d’un territoire régional qui n’a rien à gagner d’un redécoupage destiné à réduire les contre-pouvoirs régionaux.
En marge de la journée officielle qui débute ce matin par une rencontre en Mairie d’Hirson avec les représentants syndicaux et qui se poursuivra avec une visite à l’Ile verte, sur le site de Blangy, une rencontre avec les élus de la Communauté de communes et la pose de la première pierre de l’usine Galloo, le Président du Conseil régional de Picardie a consacré sa soirée à échanger avec les militants socialistes.
En compagnie d’Alain Reuter, Claude Gewerc et Jean-Jacques Thomas sont d’abord revenu sur la crise qualifiée par le Président de la région de « rupture d’un système à bout de souffle » et face à laquelle le Président de la République est loin de l’engagement d’un Barack Obama capable d’injecter 2 000 milliards de dollars dans l’économie américaine.
Sans langue de bois, les deux responsables politiques ont également exhorté le PS à tourner la page du congrès de Reims pour apparaître comme une alternative crédible à la politique de l’UMP. Quant à la réforme territoriale qui vise surtout à « supprimer le lien direct avec les électeurs » et à faire des régions « des fédérations de super-cantons », elle priverait les élus départementaux des relations de proximité qui font la force des départementaux ».
Tant Claude Gewerc que Jean-Jacques Thomas ont rappelé aujourd’hui la nécessité d’une réforme de la fiscalité pour « rétablir une justice fiscale et s’attaquer aux inégalités territoriales, dans les villes comme dans les campagnes, tout en garantissant l’autonomie de collectivités qui en cette période crise assure 73 % de l’investissement public ».
Sur la seule journée d’hier, la pétition mise en ligne pour conserver à la Picardie son identité a recueilli plus de 8 500 signatures. Au-delà des différences politiques, le phénomène populaire dépasse le traditionnel clivage Droite-Gauche. Plus que jamais, les Picards réaffirment leur attachement à leurs racines autant qu’à leur avenir commun.
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