DISPARITION DE LA TAXE PROFESSIONNELLE : UN MAUVAIS COUP POUR LES ENTREPRISES ET LES TROIS-RIVIÈRES.

« Pour investir, les communes et les communautés de communes ont besoin de l'impôt. Du reste, 73 % de l'investissement public sont directement engagés par les collectivités locales. Sur le pays des Trois-Rivières, par exemple, la construction des bâtiments-relais aujourd'hui occupés par « SNT » (ex « Sygma Laser ») et Dutrieux ; l'acquisition et l'aménagement de l'ex usine « Franpin » ont été réalisés par la Communauté de communes. Or, depuis 2001, le seul impôt prélevé par l'intercommunalité est la taxe professionnelle pour un montant total de 2 922 000 euros ». Dans une interview donnée à Benoît Taquet, Rédacteur du journal « Le Courrier », Jean-Jacques Thomas revient sur le projet de réforme gouvernementale. Pour lui, alors que le produit de la TP sert à l'investissement et représente 38 % des recettes communautaires, sa « disparition n'aura pas d'effet significatif sur l'emploi puisque cet impôt ne représente que 3 à 4 % des charges d'une entreprise ». Au contraire, le manque à gagner pour les collectivités se traduira forcément par un investissement moindre, donc par une diminution des travaux dont bénéficient les entreprises. De fait, elles seront les premières pénalisées par cette réforme. « De plus, explique le Président de la Communauté de communes, la viabilisation des terrains des zones industrielles et artisanales, également engagée par les Trois-Rivières sur les parcs « Rotonde-Florentine » et « Batavia », risque, faute de moyens, d'être laissée à la charge des entreprises, ainsi doublement pénalisées ». Enfin, Jean-Jacques Thomas de conclure, « aussi injuste pour les collectivités qui investissent, qu'inopérante pour l'emploi, la nouvelle Contribution économique territoriale pénalisera les sociétés de service et ne compensera que partiellement la disparition de la taxe professionnelle. Dans ces conditions, il est à craindre, qu'une fois encore, le Gouvernement ne fasse payer les ménages ! ».