12 décembre 2009
1er FORUM DES SOLIDARITÉS : « A CHACUN SON ENGAGEMENT ! ».
Le rassemblement est apparu comme une bouffée d'air pur dans la grisaille égoïste du moment face au « chacun pour soi » érigé en politique nationale. Face à une logique libérale, la solidarité a-t-elle d'ailleurs encore sa raison d'être ? Pour Francine Machelart, présidente de l'Association thiérachienne de promotion du commerce équitable, à l'initiative du premier forum organisé à Hirson avec le soutien de la Municipalité et du Conseil général, la réponse est évidente.
Pour s'en convaincre, vingt-quatre stands réunis salle de l'Eden présentaient chacun une vision différente, mais complémentaire d'une générosité que Jean-Jacques Thomas distingua de la charité. « La solidarité, déclara-t-il, c'est d'abord le respect mutuel, la capacité à considérer l'autre tel qu'il est et non tel que l'on souhaiterait qu'il soit. »
Plusieurs thèmes l'ont d'ailleurs illustré avec les associations ou des services traitant de la santé, du handicap, de la dépendance, de la solidarité sans frontière, de l'insertion et du développement solidaire, sans oublier la lutte contre la précarité.
De la formation aux chiens d'aveugles, aux ONG, en passant par les paralysés de France, le CCAS, l'épicerie solidaire, Emmaüs ou le secours catholique, l'éventail était large avec de nouvelles formes d'échanges ou l'action des bénévoles sur les sites d'accueil des immigrés.
Tous avaient cependant en commun le rejet des égoïsmes, de l'indifférence, de la peur et de l'exclusion, preuve également que la réduction des inégalités contribue au mieux vivre ensemble. Francine Machelart ne dit pas autre chose lorsqu'elle reprend cette formule « si tu ne peux pas refaire le monde, refais au moins ta rue ! ».
D'ajouter face aux nombreux participants de ce premier forum : « Les associations sont nées de la démocratie. Elles se battent pour une société plus juste en dépassant le rôle de l'Etat. La solidarité demeure donc une valeur humaniste, ni réprimée, ni utopique ».
Chacune des vingt-six associations réunies l'affirma à sa manière, avec ses différences et son expérience partagée avec près de quatre cents jeunes scolaires. « A chacun son engagement ! » poursuivit d'ailleurs Francine Machelart. En reprenant la formule utilisée pour les chiens d'aveugles,, « aidez-moi à devenir quelqu'un », Jean-Jacques Thomas évoqua l'espoir engendré par l'ensemble des bénévoles présents, symboles de la solidarité active justement proposée par la Présidente de l'ATPCE.
Commentaires