HIER SOIR A HIRSON, LES SALARIÉS DE VALÉO AU CŒUR DU DÉBAT DES RÉGIONALES.
« Vous êtes ici chez vous. Cette maison commune est aussi la vôtre. » En accueillant la délégation d’une quarantaine de salariés de l’usine Valéo d’Hirson, Jean-Jacques Thomas a voulu d’entrée entamer le dialogue et d’abord permettre au personnel d’exprimer ses craintes après l’annonce de la vente de l’entreprise la plus rentable du groupe.
Porte-parole de la délégation, Marie-Claude Clouet a, en effet, réaffirmé que Valéo n’avait pas besoin d’argent public puisque, estimée à 25 millions d’euros, l’unité de production thiérachienne serait bradée quinze millions au fonds européen « Syntegra Capital » en même temps que l’usine de Bobigny et deux centres en Chine et en Pologne.
L’information devrait normalement être confirmée lors du Comité central du 11 mars. En attendant, Jean-Jacques Thomas a rappelé que « la décision de vendre Hirson émane du groupe et que sa responsabilité est seule engagée ». En prenant l’exemple d’Atlancim, le Maire d’Hirson regretta d’ailleurs « cette stratégie financière qui transformera l’usine en un sous-traitant avec tous les risque que cela comporte ».
Comme Anne Ferreira, il réaffirma la volonté de dialogue du Conseil régional et proposa qu’une « délégation soit justement reçue à Amiens afin qu’elle s’exprime et que, surtout, soit abordée la question de l’avenir du site hirsonnais ». « Les trois années de garantie données sont insuffisantes » disent en clair les salariés face à une décision qui va à l’encontre de toute stratégie industrielle.