CLASSES D’EAU DU COLLÈGE COBAST : POUR SENSIBILISER 150 FUTURS CITOYENS.

« Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d’eau ? Assez d’eau pour boire ? Assez d’eau pour faire pousser les plantes ? Assez d’eau pour éviter qu’à toutes les raisons de faire la guerre s’ajoute celle du manque d’eau ? ».  

En reprenant les interrogations d’Erik Orsenna dans « L’avenir de l’eau », Jean-Jacques Thomas a tenu à rappeler aux cent cinquante élèves réunis dans la salle polyvalente du Collège Cobast que plus d’un milliard de personnes, soit un sixième de la population mondiale n’avait pas accès à l’eau, 2,5 milliards ne disposent pas d’assainissement et 4 500 enfants meurent chaque jour, faute d’une eau suffisante ou potable.

Initiées par Jean-François Lanoiselée, les classes d’eau de l’établissement  hirsonnais sont, aujourd’hui, reprises par Sophie Doumax et ses collègues. Du 5 au 11 mai et à partir de demain à la station d’épuration, les élèves visiteront l’usine de traitement des eaux de l’Oise à Englancourt et le site de Proisy consacré à la lutte contre les inondations en passant par une découverte de la rivière, en canoë, avec « Thiérache Sports Nature ». 

Une série d’ateliers sont également prévus mardi prochain à Blangy. Bref, entre conférences et découvertes sur le terrain, l’objectif comme le rappela l’initiatrice de ces classes d’eau soutenues par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie demeure de « former des citoyens de l’eau ». « Se sentir responsable de cette ressource, explique la charte remise à chaque participant, est la clef du succès de sa protection. La gestion de l’eau est l’affaire de chacun. Eviter le gaspillage et la pollution doit même être un souci et un geste de tous les jours ».

Trois expositions, dont « l’eau pour tous, tous pour l’eau » réalisée par la CASDEN et « L’eau vitale » avec des photos de Yann Arthus-Bertrand, commentée ici par Jean-Jacques Thomas, rappelle également, comme le souligna Sophie Doumax, « l’eau est passée d’un bien libre à un bien public. De plus, comme l’or et le pétrole, elle constitue, aujourd’hui plus qu’hier, un enjeu planétaire et politique stratégique ». 

« D’autant, nota le Maire d’Hirson, qu’en 1950, la quantité d’eau disponible par habitant dans le monde était, en moyenne, de 17 000 m³. Un demi-siècle, plus tard, elle n’était plus de 7 000 m³ et, même, de 3 200 m³ en France.Jamais, en effet, les perturbations de l’environnement n’ont été aussi puissantes et aussi proches de l’irréversibilité ».

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