CENTRE DE SECOURS DE MARLE : UNE HISTOIRE DE FRANCS, BIEN SÛR, MAIS SURTOUT D’EUROS !

Mêmes officielles, les rencontres entre Yves Daudigny et Jean-Jacques Thomas sont toujours empreintes d’amitié et d’humour. La pose de la première pierre du (nouveau) Centre de secours de Marle n’a pas échappé à la tradition.

En qualifiant le Président du Conseil général d’ami « sincère et franc », le 1er Vice-Président de l’Assemblée départementale souligna néanmoins que cette amitié ne remontait pas aux temps barbares, « ce Moyen-Age, dit-il, qui vit la civilisation mérovingienne se développer et dont les avancées dans la construction de la France sont reconnues, comme est reconnue la nécessité de construire et de moderniser, en ces temps modernes, votre futur Centre de secours ».

C'est à cette époque mérovingienne, ajouta Jean-Jacques Thomas, que s'étendit le Royaume des Francs, sous l'impulsion de Childéric et de Clovis »,  lesquels, selon lui, auraient pu emprunter cette maxime à Smaïn : «Dans la vie, il faut être franc. Et, par les temps qui courent, un Franc c'est un Franc ! ». 

Depuis, l’Europe s'est construite et l'Euro est né. D’euros, il en fut d'ailleurs question lors de la pose de la première pierre d’un équipement salué par l’ensemble des orateurs. 

Ne serait-ce que pour évaluer le travail de l’architecte Eric Lamour, remercier le Conseil municipal de Marle pour la rétrocession des terrains, la prise en charge des travaux de V.R.D ou encore la contribution financière du Service départemental d’incendie et de secours présidé par Jean-Jacques Thomas et auquel Yves Daudigny rendit un hommage appuyé.

D’euros, il en fut d'abord question avec les 1 611 476 unités investies sous le contrôle de l’équipe du SDIS, Luc Chambost, Ophélie Denis, Claudie Woimant et Sandra Grimpret, interlocuteurs essentiels dans l'avancement de cette construction. Cependant au-delà du coût – certes important – du Maire au Secrétaire général de la Préfecture, l’accent fut mis sur le dévouement des sapeurs-pompiers rassemblés sous une seule et même appellation. 

« Vous le savez, poursuivit Jean-Jacques Thomas, pour moi, au-delà du professionnel et du volontaire, il n'existe, d'abord et avant tout, que le sapeur-pompier de l'Aisne. Et il doit disposer des moyens nécessaires afin de faire valoir ses compétences, son savoir-faire et son savoir être. Savoir être puisque sa mission est, d’abord, et avant tout, une mission humanitaire ». En effet, dans l’Aisne, les trois quarts des interventions concernent le secours à personnes et moins de 10% le feu.

Enfin, d’euros, il en fut toujours question lorsque le Président du SDIS salua l’effort du Conseil général dont la participation au financement du SDIS est passée de 17,9 millions en 2005 à 19,8 cette année, soit une augmentation de 10 % !

De plus, la construction du Centre marlois s'inscrit dans le plan départemental 2008 - 2011 d'un montant estimé à 66 millions. Avec Hirson, ce chantier marque la fin de la première tranche qui a vu la construction d’Aubenton, Chauny, Coincy, Rozoy, Trélou et Château-Thierry dont l’inauguration est prévue le 12 juin. 

Pour Jean-Jacques Thomas, le nouvel équipement constitue également une vitrine « susceptible d’attirer de nombreux jeunes. Par vocation, par passion, ils auront ainsi, la possibilité d’embrasser une profession passionnante, mais ô combien exigeante ». Dans l’Aisne, en effet, les sapeurs-pompiers sont intervenus 40 170 fois en 2009, soit 110 sorties par jour, ou une intervention toutes les treize minutes !