BLANGY ET SON NOUVEAU SENTIER D’OBSERVATION, MAILLONS D’UNE MÊME CHAÎNE ÉCOLOGIQUE.
Blangy s’avère être plus qu’un symbole. Depuis 1995, le poumon vert hirsonnais n’a, en effet, cessé d’être considéré comme une cause municipale. Déjà la Ville a inscrit le site dans la zone Natura 2000. Dans le même temps, elle concrétise de longues négociations pour acquérir la totalité des parcelles bordant le plan d’eau.
« Blangy n’appartient à personne, réaffirma, du reste, Jean-Jacques Thomas, lors de l’inauguration du sentier pédagogique, puisque ce site naturel est la propriété de tout le monde ». Un parti pris évidemment partagé par Yannick Marlant en charge, après Daniel Cambreling, de ce dossier.
L’inauguration du sentier d’observation de 2.2 Km, désormais accessible aux personnes à mobilité réduite et doté d’un observatoire s’inscrit dans un programme global dans lequel figure, notamment, la modernisation du camping et la construction de vingt-cinq chalets.
Toutefois, Jean-Jacques Thomas a souhaité expliciter la priorité donnée à ces investissements. Pour lui, en effet, la biodiversité ne saurait se limiter à des discours, tant elle nécessite des actes.
En effet, le rythme de la disparition des gènes et des espèces est aujourd’hui de cent à mille fois supérieur à leur disparition naturelle.
« Si 2010 est consacrée à la biodiversité, poursuivit-il, cela signifie que cette année doit marquer une mobilisation générale en faveur de la préservation du vivant ».
Pour le Maire d’Hirson, en effet, toutes les espèces vivantes sont interactives entre elles : « 35 % d’entre elles, dit-il, seront d’ailleurs potentiellement menacées par les changements climatiques en 2050 ». Blangy s’affirme donc comme un maillon essentiel de la chaîne de cohérence écologique avec la préservation du scirpe épingle sur les îlots, de la lastrée du hêtre ou de la mousse hoocheria lucens.
Encore faut-il connaître ces richesses et les apprécier. Tel est l’objectif des neuf panneaux réalisés par le Bureau « Detaille-Chevalier » en étroite concertation avec les pêcheurs du « Goujon Hirsonnais », TSN, l’ONF, le Conservatoire des sites naturels de Picardie et la SEPRONAT.
Ces éléments d’information et de sensibilisation ont également bénéficié d’une subvention de 80% de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Quant aux aménagements fonciers, le Conseil général de l’Aisne les a soutenus le 17 mai à hauteur de 40%.