DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE, MOZART SOUS L’ÉCLAIRAGE D’ARIE VAN BEEK, DU CHŒUR ET DE L’ORCHESTRE DE PICARDIE.
Jean-Jacques Thomas l’a indiqué en prélude au concert donné par l’orchestre de Picardie et le chœur régional : « il a retrouvé avec plaisir le Néerlandais Arie Van Beek au pupitre. Même si, avoua-t-il, la première fois, ce fut au lendemain de l'Euro et de la déroute de l’équipe de France de football à Berne contre les Pays-Bas et, cette fois, à la veille de la descente aux enfers des joueurs de Raymond Domenech ». Cependant, à l’époque, le chef d’orchestre était présent en qualité de chef invité alors que cette fois, Hirson accueillait le successeur de Pascal Verrot à la tête de l’orchestre picard.
Même s’il ne prendra ses fonctions qu’à partir du 1er janvier 2011, l’actuel Directeur musical de l’Orchestre d’Auvergne a déjà séduit ses musiciens autant que les spectateurs. En présence d’Alain Reuter, Vice-président du Conseil régional de Picardie, il a d’abord dirigé l’Ave Verum, composé par Mozart quelques mois avant sa mort.
Ce court motet de quarante-six mesures vaut par son intensité comme le fut le cas du concerto pour clarinette en la majeur.
Servi, il est vrai, par Pascal Moraguès, soliste de talent et Première clarinette solo à l’orchestre de Paris, et par la passion que Mozart vouait à l’instrument, nouvellement venu dans la famille des vents.
Le le compositeur l'avait, du reste, réellement découvert grâce à son ami Anton Stadler.
C’est, du reste, pour lui qu’il a écrit, deux mois avant sa mort, ce dernier chef d’œuvre instrumental.
Par contre, « Thamos, roi d’Egypte » fut composé à l’automne 1773.
Mozart n’a alors que dix-sept ans, mais ce drame héroïque compte nombre d’analogies avec « la Flûte enchantée ». Ne serait-ce qu’au niveau du lieu, des décors, du contenu et même de certains passages.
Consacré à la cérémonie du couronnement de Thamos, le chœur permit à la fois d’apprécier le travail de Bernard Spizzi que Jean-Jacques Thomas et Frédéric Sannier recrutèrent en 2007 en apportant à cet ensemble amateur huit solistes professionnels.
Quant au « solo imprécateur du grand Prêtre, interprété par Mickaël Guedj, il précède, selon Bernard Boland, la « radieuse reconquête de la lumière sur les ténèbres » et les trois rappels d’un public thiérachien à nouveau sous le charme.