D’ORIGNY A HIRSON, MARCHE APRES MARCHE, « ORIAL » CONTINUE DE GRIMPER.

Charles Ribes est un chef d’entreprise avisé. Certes, il savait que le taux de progression dont il avait bénéficié ses dernières années ne durerait pas, cependant, la recherche-développement qu'il privilégie constitue un atout qui lui a déjà permis de croître. Depuis sa reprise du « Creuset de la Thiérache », le PDG n’a, en effet, cessé de créer de nouveaux produits, de s’attaquer à de nouveaux marchés et de proposer à ses clients de nouveaux matériaux.

Si la fonderie de pièce pour les grandes enseignes de bricolage demeure la base de sa production, « Orial », sa jeune filiale, s’est rapidement fait un nom dans la fabrication de garde-corps pour sécuriser balcons, fenêtres et piscines, mais également dans la construction de main-courantes et d’escaliers adaptés à tous les volumes. A tel point que les locaux de l’ancienne « Vannerie française » à Origny-en-Thiérache se sont rapidement révélés inadaptés aux besoins.

La décision de la Communauté de communes des Trois-Rivières d’acquérir l’ancienne usine « Franpin » a donc permis la création à Hirson d’un centre logistique puis d’une véritable unité de production avec l’acquisition de nouvelles machines. Ainsi, aujourd’hui, « Orial » occupe les trois quarts du site industriel que l’action communautaire a rénové pour un montant de 352 000 €.

Même si la crise se fait évidemment sentir depuis 2009, les ateliers de la rue de Guise aident l’entreprise à soigner l’expédition et de disposer de surfaces suffisantes pour y implanter des lignes automatisées.

« Même si la Thiérache ne bénéficie malheureusement pas de raccordement à une autoroute, précise Jean-Jacques Thomas, sur les Trois-Rivières, nous disposons encore d’espaces disponibles à des prix largement compétitifs. Ajouté à une culture industrielle, c’est là un atout que la Communauté de communes a su jouer avec « Dutrieux », « SNT », « Galloo » ou « Orial ». Soit nous avons construit, soit nous avons loué des bâtiments, mais chaque fois, nous sommes en mesure de proposer des solutions clefs en mains ».

Lors de la visite des locaux d’abord partiellement occupés à l’automne 2009 puis totalement en mai, avec quarante-deux salariés dont quinze ouvriers issus du CAT de la Fondation Savart, la nouvelle unité de production a parfaitement su s’adapter. Pour les responsables de la Communauté de communes, il reste maintenant à réhabiliter en façade les locaux administratifs. Une seconde étape qui devrait être achevée d’ici la fin de l’année après, cette fois, un investissement communautaire de 315 000 €.