JEAN-JACQUES THOMAS : « LE CHEMIN DE FER N’AURA PAS SEULEMENT MODIFIÉ LES PAYSAGES, IL AURA EGALEMENT MODELÉ LES CONSCIENCES ».
En 1836, Hirson ne compte que 2144 habitants. L’essor économique puis démographique de la cité est donc incontestablement lié au chemin de fer. En un demi-siècle, juste avant la première guerre mondiale, la population va, en effet, triplé alors qu’au plan national, elle n’augmente que de 10 %.
La gare d’Hirson, elle aussi, traduit cette mutation de la cité. En 1913, sans compter le personnel d’entretien, 206 cheminots assurent son exploitation et presque autant la traction des machines. En 1929, le centre hirsonnais dénombre 229 employés à la traction, 450 à l'entretien, 162 pour les visiteurs, 304 pour l'exploitation, 170 agents de trains de la Compagnie du Nord et 20 pour sa voisine de l'Est dont Hirson constitue le point de jonction.
De ce passé, demeurent aujourd’hui la Rotonde et, classée monument historique, la Florentine fièrement dressée dans le nouveau parc tertiaire communautaire. Cependant, la Municipalité entretient toujours sa mémoire cheminote au travers des cérémonies patriotiques, notamment, durant lesquelles, explique Jean-Jacques Thomas, « le chemin de fer n’aura pas seulement modifié les paysages, il aura également modelé les consciences ».