JEAN-JACQUES THOMAS : « CURIEUX PAYS QUE LE NÔTRE QUI SACRIFIE SA JEUNESSE, DONC SON AVENIR ».
« Oui, nous croyons en l’avenir de l’école. Même et surtout dans un contexte politique où l’éducation ne constitue plus un projet de société ». En accueillant hier soir les nouveaux enseignants que Francis Vilaire, Adjoint au Maire chargé de l’Education, des sports et du Temps libre, a tenu à saluer nommément, Jean-Jacques Thomas ne pouvait passer sous silence les 16 000 postes supprimés à la rentrée, « 40 000, précisa-t-il, depuis 2008 ».
Et le Maire d’Hirson de s’interroger : « quel curieux pays, en effet, que le nôtre, pour ainsi sacrifier sa jeunesse et, donc, son avenir ? Pays qui crée deux heures d’aide personnalisée pour les élèves en difficulté pour mieux supprimer les postes d’enseignants spécialisés, de psychologues scolaires et mettre à mal le réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté ».
Déjà, la scolarisation des enfants de deux ans est passée de 35 % à 15 % en dix années, mais, pour lui, cette « politique d’abandon » touche également les collèges et les lycées ».
« Aujourd’hui, expliqua-t-il, les décisions gouvernementales amènent les Inspections académiques à ajuster ses fermetures non plus en fonction du nombre d’élèves, mais, du nombre de professeurs ». Et Jean-Jacques Thomas de s’inquiéter des « futures mesures qui conduiront à ne plus seulement supprimer les classes, mais des écoles ».