PRÈS DE TROIS CENTS ÉLÈVES AUX CÔTÉS DE LA BIGARRURE POUR LA PREMIÈRE DU PRINCE TRAVESTI.

Après le succès rencontré la saison passée par sa mise en scène « Draculéon », du 11 au 15 octobre, Thierry Jahn retrouvait la salle de l’Eden pour une nouvelle résidence avec sa Compagnie « La Bigarrure ». 

Après trois jours de répétitions intenses, les six comédiens ont donc présenté leur nouveau spectacle « Le Prince Travesti » à la fois au grand public mais également aux scolaires.

En effet, après être intervenu dans quatre classes du Collège Cobast pour préparer les élèves aux spectacles, « La Bigarrure » a accueilli 123 collégiens le 15 octobre et 151 lycéens la veille.

Cette œuvre classique de Marivaux, sa seule pièce à être construite sur le schéma d'une tragédie, convenait parfaitement à un prolongement en classe avec les professeurs de français.

Pour Marivaux, « les acteurs ne doivent pas sentir la valeur de ce qu’ils disent. C’est au public de la ressentir ». Grâce à une mise en scène subtile, le spectateur s’est facilement glissé dans l’intrigue et au milieu des personnages. Le comique n aît alors de cette friction entre l'ordre établi et la revendication d'une nouvelle donne sociale. Une société nouvelle (pas forcément meilleure) émerge. L'argent y règne en maître, mais les pouvoirs sont contestés. Les valets Arlequin et Lisette font d’ailleurs d'avantage avancer l'action du Prince Travesti que leurs maîtres.

Entre intrigues politiques et désirs amoureux, rires et larmes, raison d'État et arlequinades, Thierry Jahn prouve, si besoin était, combien cette pièce classique demeure d’une étonnante modernité.