FEUX D’ARTIFICES ROYAUX, CONCERTO ET SYMPHONIES : ANNIVERSAIRE COLORÉ POUR L’ORCHESTRE EUROPÉEN DE PICARDIE.

Au début des années 80, le Conseil régional de Picardie et ses partenaires ont amorcé puis développé une véritable politique d’aménagement culturel du territoire. Depuis sa création, l’Orchestre régional demeure donc l’un des piliers de la diffusion et de la création musicale.

Avec 2 092 concerts donnés dont 1 673 dans quelque 183 communes picardes, rappela Jean-Jacques Thomas, ses musiciens ont également affirmé leur ancrage local en maintenant leur capacité à devenir de véritables ambassadeurs de la Picardie. 317 de leurs concerts furent accueillis dans 99 villes françaises et 102 dans quinze pays différents. Invité de 48 festivals, l’ensemble a, de plus, produit ou co-produit 24 opéras et 54 œuvres lyriques dont 21 avec le chœur régional crée en 2004.

Bref, pour le vingt-cinquième anniversaire de sa création, l’Orchestre régional a donné trois nouveaux concerts symboliques à Creil, Hirson et Amiens avec un programme offrant un condensé du répertoire symphonique, classique et contemporain.

Ainsi, en Thiérache, la salle Michel Carpentier accueillait Arie Van Beek, le futur Directeur musical, avec en ouverture la 4e symphonie écrite en 1995 par Nicolas Bacri comme autant d’hommages à Richard Strauss, Stravinsky, Schoenger et Kurt Weill. L’un des grands moments de cet après-midi anniversaire restera également l’interprétation, au pied levé, par Régis Pasquier du concerto pour violon. Le soliste français a ainsi fait oublier Nemanja Radulovic, retenu à Belgrade par le décès de sa sœur âgée de 26 ans.

Le rappel du public, sous le charme, témoigne du plaisir ressenti lors de cette  interprétation mais également face à ce chef d’œuvre du compositeur russe. Il ne restait plus à Arie Van Beek, déjà accueilli à Hirson, à faire admirer sa direction d’orchestre, sa complicité avec ses musiciens lors de Première symphonie, œuvre majeure de Beethoven et lors du final éblouissant signé Georg Friedrich Haendel.

Commandé par le roi George II pour commémorer la paix d’Aix-la-Chapelle, la « Musique pour les feux d’artifice royaux » a donc conclu ce concert exceptionnel pour son éclat, son ampleur et son rayonnement sonore. Un sentiment unanimement partagé lors de l’ovation debout offerte à un orchestre que Jean-Jacques Thomas a qualifié d’européen et qui considère un peu Hirson comme son jardin.