ABDOULAYE DIARRA : L’ÉMOTION, LA PERFORMANCE, LE SPECTACLE ET LA DISPONIBILITÉ.

Il avoue lui-même « être un homme de défi ». Alors qu’il avait promis l’an dernier à Vincent Martin de revenir pour remporter le meeting, une douleur au mollet l’amena à faire l’impasse à 2,22 m et à tenter le tout pour le tout à 2,25, une barre que Mudrov fut le seul à franchir à son dernier essai. En évoquant sa promesse devant le public de la salle Hébert, il ne put retenir ses larmes.

Abdoulaye Diarra ne triche pas. Alors qu’en 2008, il fut plusieurs mois écarté des sautoirs en raison d’une sérieuse blessure au tendon derrière le genou, l’un des sauteurs français les plus charismatiques est malgré tout revenu au plus haut niveau, réussissant à Hirson avec Mickaël Salomon la meilleure performance française de l’année.

A l’aise en hauteur comme au triple saut, où il a déjà franchi 16,30 m et décroché le titre national espoir, il aurait pu choisir le football et entrer dans un centre de formation. Avec une technique particulière et son fouetté de jambes, il est monté sur la seconde marche du podium, mais au-delà de la performance, Abdoulaye Diarra a, non seulement assuré le spectacle, mais s’est montré particulièrement disponible pour répondre aux questions des deux animateurs et, en fin de réunion, signé les autographes demandés.