SOLIDAIRES, LES ÉLUS DES TROIS-RIVIÈRES DÉNONCENT LES SUPPRESSIONS DE CLASSES ET LE DÉMANTELEMENT ÉDUCATIF DU TERRITOIRE.

La mobilisation sur le terrain ne faiblit pas. Face à la disparition annoncée de 16 000 postes à la rentrée 2011, la journée d’action de samedi n’est qu’une répétition confortée par un nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) selon lequel la France dispose du plus bas taux d’encadrement du primaire à l’université.

Luc Chatel, le Ministre de l’Education, a beau rétorquer qu’il ne s’agit que d’une moyenne, en primaire (aussi), la France pointe à la dernière place, loin derrière la Suède, mais également la Grèce ou le Portugal qui comptent neuf enseignants pour cent élèves contre six en France. Les résultats sont connus : des classes surchargées, une diminution d’enfants de moins de trois ans scolarisés, suppressions d’options et de filières, la fin des dédoublements de classes ou l’impossibilité de redoublements.

Comme Jean-Jacques le souligna lors du Conseil de la Communauté de communes, l’Aisne et la Thiérache ne sont pas épargnées avec plusieurs fermetures de classes et même d’écoles. Solidaires, l’ensemble des maires ont ainsi dénoncé un « démantèlement éducatif, imposé et non concerté ». « Ces fermetures, expliqua encore le Président des Trois-Rivières, entraîneront des conséquences irréversibles sur la continuité territoriale du service public, la proximité et l’avenir de nos enfants ».

La motion adoptée à l’unanimité précise encore que « cette perspective est d’autant plus inacceptable, que la Communauté de communes des « Trois-Rivières ’ a généré 2 107 312 euros de travaux dans l’aménagement des écoles avec 380 775 euros de subvention obtenus dans le cadre du CDDL ».

Toujours à l’unanimité, le Conseil Communautaire a donc dénoncé « le démantèlement éducatif du territoire et demandé à l’Inspectrice de l’Éducation Nationale de suspendre les projets de fermeture d’écoles et de classes sur le pays des Trois-Rivières et d’engager de véritables négociations sur la carte scolaire 2011-2012 ».