STÉPHANE PALAUDE ET INTERREG FONT REVIVRE LA VERRERIE DE QUIQUENGROGNE.
La fondation (légendaire) de la verrerie de Quiquengrogne remonterait à 1290. Plus vraisemblablement, selon Stéphane Palaude, Docteur en Histoire et Président de l’Amaverre, cette date fut fixée arbitrairement en 1839 en forme de marketing commercial. Cette manœuvre publicitaire colle, en tout cas, avec la dynastie des Colnet directement liée à l’essor du verre en Thiérache.
L’exposition présentée dans la salle des fêtes de Wimy comme l’ensemble des conférences qui y sont consacrées retracent cette épopée, d’alliances en mariages, des déménagements en agrandissements. Avec notamment, la création d’une plaque en marbre de Rance, témoignage de cette lignée associée aux Van Leempoël dont les noms sont liés à la fabrication des premières bouteilles de champagne commandées par la Maison Ruinart puis par Moët-Romont.
En 1839, Quiquengrogne fabrique près de deux millions de bouteilles soufflées. Aujourd’hui, comme l’a rappelé Jean-Jacques Thomas, il ne reste que l’Histoire et quelques documents, témoignages d’un passé aussi riche que celui des filatures ou des aciéries. Certes, il demeure encore en l’église de Wimy, la pierre bleue, de Chimay, socle de la machine à vapeur de la verrerie, transformée en autel.
Grâce au micro-projet Interreg et à l’initiative de Stéphane Palaude, le souvenir se perpétue. Celui de l’école également où enseigna André Delabre, mais également les relations transfrontalières entre Rance, Wimy, Anor et Hirson. De même, l’art du verre à Saint-Michel est également associé à cette rétrospective qui vient de faire l’objet d’une publication intitulée « Le crépuscule des verreries au bois de la Grande Thiérache ».