EN MÉMOIRE DES ONZE SOLDATS DE MAI 1940 TOMBÉS A WIÉGE-FATY.
Ils sont onze. Onze soldats de mai 40 à être tombés aux environs du cimetière de Faty où vient d’être inaugurée la stèle érigée en leur mémoire. Jean Louis Dalègre, Louis Gouret,, André Laurent, Roger Leclerc, Emile Maujean, Allain Rannou, Robert Renon, Joseph Robic, Gustave Soyer, Louis Steinmetz et Charles Werling sont ainsi sortis de l’oubli au même titre, comme le rappela Jean-Jacques Thomas, que la bataille de France qui fit 100 000 morts français– et combien d’Allemands ? –, en six semaines.
Cette période, comme bien d’autres, amena d’ailleurs Jean-Jacques Thomas à évoquer « la nécessité de vire avec le miroir que nous tend, jour après jour, le passé ». D’ajouter devant un auditoire recueilli : « les sociétés humaines, pas plus que les individus, ne peuvent, en effet, vivre sans mémoire. De même, que nous entretenons les blockhaus d’une ligne que l’Etat-major de l’époque estimait infranchissable, nous devons entretenir le souvenir des événements de mai 40 ».
Pour le 1er Vice-Président du Conseil général qui, en la circonstance, évoqua la volonté d’Yves Daudigny d’assumer « L’histoire, toute l’histoire du Département », « au moment où tant de personnes rêvent de réécrire l’Histoire, nous sommes réunis pour l’éclairer ».
Après Alain Chantrelle, le Président de l’association « In memoriam au Général De Gaulle » et Hugues Mangot, le Maire de Wiège-Faty, Jean-Jacques Thomas souligna l’intérêt de cette stèle de « porter la parole gravée » en même temps qu’elle doit raviver les valeurs « de tolérance, de liberté et de solidarité ».
De conclure : « dans le silence de ce cimetière, cette stèle fera également résonner les cris, que l’on croyait à jamais étouffés, des soldats de mai 40, tout à la fois tombés au champ d’honneur en même temps que dans l’oubli ».