AVEC L’ORCHESTRE (EUROPÉEN) DE PICARDIE, LA MUSIQUE PLUS QUE JAMAIS EN LIBERTÉ.
Compositeur français né à Givet (Ardennes), Étienne Méhul demeure méconnu. Si l’Histoire retient que durant la Révolution, il composa de nombreux chants patriotiques et, notamment, le Chant du départ, considéré, à partir du poème d’André Chénier, comme une seconde Marseillaise, il fut un artiste reconnu sous l’Empire et même sous la Restauration.
Aussi, son inscription de sa symphonie n°2 en ré majeur suscitait la curiosité. Sa direction par Hervé Niquet, invité régulier du Festival de Saint-Michel, donna à cette composition une nouvelle dimension qui n’est pas sans faire songer au Maître Haydn.
De même, l’éclatante interprétation par Sonia Wieder-Atherton des Variations de Tchaïkovski constitua l’autre grand moment du concert donné à l’Eden par un orchestre de Picardie qui se rapproche de sa cinquantième prestation à Hirson. Sa remarquable et forte Médiation funèbre fut d’ailleurs unanimement saluée.
Cette fois, le programme faisait la part belle « au répertoire de notre temps » soutenu par « Musique nouvelle en liberté » et Marcel Landowski avec Edison Denisov, disparu en 1996. Un juste équilibre avec, en ouverture, la Suite pour orchestre n°3, de Jean-Sébastien Bach, une œuvre dans laquelle les musiciens ont donné une nouvelle preuve de leurs capacités d’adaptation avant de se retrouver le 26 mai, à Montcornet, avec des œuvres de Dvorak, Chausson, Lutoslawski et Beethoven, cette fois, sous la direction de Zbigniew Kornowicz, leur violon super-soliste.