« BON ACCUEIL », LE BIEN NOMMÉ, MAILLON INDISPENSABLE D’UN CHAÎNE SOLIDAIRE.

« Monsieur le Maire, permettez-moi de vous remercier pour le soutien permanent que vous vous-même et vos Adjoints apportent à nos initiatives. Je voulais vous le dire, nous apprécions beaucoup les relations de partenariat que nous avons tissées avec vous et l’ensemble des services de la ville ». Après avoir signé la nouvelle convention qui lie Hirson et l’association « Accueil et Promotion » qui gère le « Bon Accueil », Didier Vaesken a tenu à rendre hommage à un engagement municipal concrétisé dès 1997 en transformant l’ancien hôtel désaffecté en un Centre d’hébergement d’urgence. « Certes, ajouta Jean-Jacques Thomas, depuis les appellations ont changé. Les places sont devenues CHRS. Certaines se nomment stabilisation, mais au-delà des appellations, ce sont vingt places qui ont ainsi été créées et, surtout, des hommes, des femmes et des enfants que nous avons sortis de la rue ».  

L’an dernier, en effet, le taux d’occupation de l’ancien octroi de la Ville, également appelée par la suite « Café Patet » atteint les 87 % avec 5 103 journées d’occupation et cinquante-trois personnes accueillies, dont plus de la moitié ont moins de vingt-cinq ans. 17 % sont des femmes isolées et 14 % des couples avec ou sans enfant. De plus, ce service public, « ce maillon indispensable de la chaîne de la solidarité et du logement dans une ville où les valeurs républicaines sont préservées » comme l’a appelé Jean-Jacques Thomas, bénéficie pour 51 % à des personnes originaires d’Hirson et des communes voisines et 85 % du département.

Toutefois, ce n’est pas uniquement un toit et un lit qui leur sont proposés. Autour de Corinne Tonnoir et de son équipe se développe un accompagnement social permettant à chacun de se ressourcer et de préparer une sortie qui intervient, en moyenne, quatre mois, après son arrivée. Rupture familiale, sinistre, expulsion : les raisons ne manquent pas et l’intérêt de cette structure ne s’est jamais démenti.

Si, au départ, son financement reposait exclusivement sur l’allocation logement, désormais le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale et les quatre places dites de stabilisation dépendent de l’Etat. Seules les deux places d’accueil d’urgence sont financées par l’Allocation de logement temporaire et la Ville d’Hirson à hauteur de 5 630 €.

Le « Bon Accueil » n’a donc jamais aussi bien porté son nom. Avec la Résidence Thierry Sabine, ces deux centres peuvent héberger cinquante et une personnes, de manière temporaire pour le premier et définitive pour la seconde. Au total, ces deux établissements gérés par « Accueil et Promotion » emploient onze personnes, de la Maîtresse de maison au veilleur en passant par les éducateurs, les agents de service, secrétaire, comptable et animatrice sociale. Sans oublier les vacations de psychologues. Autres maillons de cette même chaîne solidaire.