RETOUR AUX SOURCES THIÉRACHIENNES POUR FRANÇOIS ÉBERLÉ.

« A vous ici. A vous là-bas.Vous qui êtes sans visage.Vous qui êtes sans message. Tombée comme une fleur sauvage. Je vous aime malgré les orages ». Malgré le temps, le style demeure. Certes le cheveu demeure aussi long, comme pour le rattacher à son éternelle adolescence, mais les rides apparues et les sourcils blanchis lui confèrent aujourd’hui une profondeur qui n’altère en rien son regard sur la vie. Son look n’est pas sans le faire ressembler à Leny Escudéro. Comme lui, François Eberlé ne s’est jamais considéré comme un produit et la valeur ne sera jamais liée à une place dans un hit-parade quelconque. Depuis toujours, l’auteur aime la musique. Malgré les orages. Comme dans sa chanson « Madame », titre phare de l’album éponyme qui a fait son succès et sa reconnaissance. Après une multitude de concerts en Picardie mais également au-delà, l’artiste s’est posé pour écrire.

Après des titres emplis de poésie comme « Les Grandes Dames », « Cet aveu » ou « Robert Louis Stevenson » qui, contrairement à lui, traversa la Thiérache sans s’y poser, François Eberlé a composé des titres plus incisifs, plus percutants, sans perdre la qualité poétique de sa plume. Accompagné par Marie au chant et au violoncelle, Renaud, au violon et Thomas, au chant et à la guitare, le chanteur a, en famille, offert un concert aux Hirsonnais. 

Pour son retour depuis sa dernière prestation salle d’Aumale en décembre 2006 et avant son prochain album retardé par le débordement des eaux du Lerzy, il a choisi l’Eden et une musique emplie d'énergie dans les rythmes et les sons. Des paysages sonores, traités par ordinateur, viennent se poser sur ses mélodies qui continuent cependant – et c’est heureux –de privilégier l'engagement, l'humour et la tendresse. François Eberlé et ses musiciens ont ainsi démontré qu'ils occupent une place de plus en plus importante sur la scène régionale tant par la justesse des textes que par leur qualité musicale. Et la présence du public témoigne que leur fidélité vaut plus qu'une amourette qui passait par là.