CHARLES EYCK ET JEANTES : SYMBOLES DE LA CONFRONTATION ARTISTIQUE ET DU RAPPROCHEMENT ENTRE LES PEUPLES.
Si en 1962, Charles Eyck n’avait pas abandonné ses commandes et les Pays-Bas pour se consacrer à cette petite église de Jeantes, ce monument aurait sinon disparu, du moins ne se serait-il jamais différencié des quatre-vingts sentinelles des vallées de l’Oise et de la Brune.
« Les églises fortifiées, rappelle Jean-Jacques Thomas, constitue la traduction d’une réaction populaire à une situation donnée. Jeantes marque l’aboutissement d’une confrontation artistique entre plusieurs courants, signe une évolution picturale. Pour ma part, je reste toujours subjugué par l’expressionnisme du chemin de croix, digne d’Edvard Munch ».
Dans le cadre de la fête du patrimoine, le 1er Vice-président du Conseil général évoqua également Breitner et Manet. Il salua surtout les convergences et la complicité entre Pierre Suasso Lima de Prado et le peintre invité par le curé de la petite paroisse à peindre une fresque de 20 m² au-dessus des fonts baptismaux et qui, en six mois, signa une œuvre majestueuse de 400 m².
Après que Gérard Bourgeois ait octroyé le titre de citoyen d’honneur à vingt-cinq Néerlandais, tous membres de la Fondation Charles Eyck, Jean-Jacques Thomas remit la médaille d’honneur à Harry Pallada et Rob Brouwers, responsables de la fondation, mécène de la réhabilitation de l’église.
« Dans ce lieu chargé de symboles, ajouta-t-il, comment ne pas penser à la médaille d’or et au Prix de Rome attribués avec une rente de trois ans et que Charles Eyck déposa au Mont de piété pour survivre et qu’il ne récupéra jamais ». De poursuivre : « Cette double distinction se veut donc une reconnaissance comme elle marque, amis Néerlandais, le fait que vous n’êtes pas des Thiérachiens à part, mais des Thiérachiens à part entière ».