JEAN-JACQUES THOMAS : « POUR QUE LES CATM OCCUPENT LA MÊME PLACE QUE LEURS AÎNÉS DANS NOTRE MÉMOIRE COLLECTIVE ».
« Il y a l’Histoire, la grande, avec ses dates, ses batailles, ses paix successives, ses plaies parfois à peine refermées et ses cicatrices. Il y a la grande Histoire et la vôtre, évidemment marquée par la première, mais, cependant, différente, unique, personnelle, avec ses souvenirs qui n’appartiennent qu’à vous ». Hier soir, devant la stèle érigée à la mémoire des appelés et des gendarmes tombés en Algérie et, plus globalement, de l’ensemble des anciens combattants d’Afrique du Nord, Jean-Jacques Thomas en appelé aux souvenirs des nombreux anciens combattants présents, tous désireux, au-delà de leurs associations patriotiques respectives, de marquer le cessez-le-feu qu’ils avaient tant espéré.
« Ces souvenirs, ajouta-t-il, risquent pourtant de disparaître avec vous. Certes, demeurent les témoignages ou cette carte sur laquelle de petits drapeaux conservent le nom des appelés, membres de votre association, plantés sur celui de vos villes de garnison : Gilbert Arduin et Bernard Béghuin à Tlemcen, Robert Thomas à Chanzy, Bernard Richet à Saint-André de Mascara, Michel Richet à Bugeaud, Bernard Goulet à Philippeville, Roger Beauvois à Oran, Jean Lamret à Mandovi, Christian Louviau à Sidi-Bel-Abbès, Pierre Dussaussois et Marcel Branquart à Milésimo, Ghislain Dumange à Sétif, Hubert Antoine à Blida ».
Devant la stèle érigée en 2004 pour dit-il que « les CATM occupent enfin, comme leurs aînés de 1914, de 1940 et d’Indochine, la place qui leur revient dans notre mémoire collective », avec émotion, Jean-Jacques Thomas justifia de cette cérémonie afin que « l’Histoire collective ou individuelle trouve toute sa place et éclaire un avenir dont les soldats d’Algérie ont rêvé pour eux-mêmes et leurs enfants ». « Un avenir, conclut-il, de paix et de fraternité ».