A OHIS, MICHEL BOUDSOCQ EST REVENU SUR LA TOUSSAINT ROUGE A TIGHANIMINE.
Le 1er novembre 1954, Jeanine et Guy Monnerot, jeunes enseignants, arrivent directement de métropole pour dispenser leur savoir aux jeunes Algériens. Ils prennent l’autobus pour se rendre chez des amis. Dans les gorges de Tighanimine, leur véhicule est alors intercepté par des factions rebelles qui, déjà, se disputent, entre Algériens, l’exercice du pouvoir.
Ces jeunes enseignants sont sommairement exécutés. Guy Monnerot succombe sur le champ, mais son épouse survivra à ses blessures.Ainsi, place du 19 mars 1962, Michel Boudsocq a évoqué les premiers épisodes tragiques d’une guerre qui engagea d’abord des militaires de carrière qui venaient à peine de rentrer d’Indochine. « On sait ce qu’il advint, poursuivit cependant le Maire d’Ohis, de guérillas en représailles, le conflit prend de l’ampleur et ces événements deviennent une guerre impitoyable qui dura huit années ».
Quant aux 1,3 million d’appelés ou de rappelés évoqués par Jean-Jacques Thomas, « ils avaient vingt ans et alors qu’ils ne savaient rien de la mort, ils allaient découvrir les horreurs de la guerre ». « Quant à ceux qui sont revenus, ajouta l’élu d’Ohis, ces moments sombres hantent toujours leur mémoire. Et cette journée du 19 mars 1962 représente pour tous la fin du cauchemar ».