JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT ET JEAN-JACQUES THOMAS HIER A TERGNIER POUR SOUTENIR MARIE-FRANÇOISE BECHTEL.
« Les Français pensent avoir fait l’essentiel en portant François Hollande à la Présidence de la République. Or, ils n’ont fait que la moitié du chemin. Il leur reste à donner au Gouvernement issu des urnes une majorité solide, claire et cohérente ». Hier à Tergnier, Marie-Françoise Bechtel et Patrick Day, son suppléant avaient convié Jean-Jacques Thomas et Jean-Pierre Chevènement à un meeting de soutien.
Avant que le Sénateur de Belfort, Président d’honneur du MRC, ne prenne la parole, le 1er Secrétaire fédéral du PS avait donc voulu situer l’enjeu des 10 et 17 juin. « Nous avons élu François Hollande, expliqua-t-il dans la cité cheminote, pour qu’il mette en œuvre ses soixante engagements pour la France et les Français. Le 6 mai était la première condition, mais il faut aller plus loin, ne pas se contenter de critiquer une Droite déjà avide de revanche, mais d’expliquer l’enjeu du prochain scrutin ».
« Voulez-vous empêcher l’augmentation de la TVA ? » interrogea le Maire d’Hirson. « Souhaitez-vous la retraite à soixante ans dès lors que vous avez suffisamment cotisé, la création des emplois d’avenir pour les jeunes, de 60 000 postes dans l’Education Nationale, des contrats de générations, un coup de pouce pour le SMIC, l’augmentation de 25 % de l’allocation de rentrée scolaire ? Si la réponse à toutes ces questions est oui, alors vous devez en tirer les conséquences. Dans ce département, vous devez voter pour les candidats de la Majorité présidentielle soutenus par François Hollande et, ici, pour Marie-Françoise Bechtel et Patrick Day ».
Jean-Pierre Chevènement apporta, pour sa part, une touche plus personnelle pour celle qui l’accompagna dans ses différents postes de Ministre et qui fut, en 2002, la première femme nommée à la tête de l’ENA. « Vous êtes tombés sur un bon numéro, confia-t-il, sur une femme de cœur qui sait aller à l’essentiel ». En saluant également Michel Vignal, qualifié d’apôtre, l’ancien Ministre de l’Education Nationale et de l’intérieur apporta son soutien à Vincent Peillon, son successeur rue de Grenelle et souligna le rôle primordial de François Hollande sur la scène internationale et européenne.
Au-delà des enjeux politiques, il invita également son auditoire à peser sur le premier tour, regrettant « les candidatures de diversion », demandant « qu’aucune voix ne se perde pour convertir le vote du 6 mai en une majorité au sein de laquelle Marie-Françoise Bechtel saura faire entendre la voix de Tergnier, Chauny, Soissons et de toute la circonscription ». De conclure : « La République a besoin de Ministres, mais elle a surtout besoin de citoyens, de députés qui comme elle seront la voix des citoyens ».